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Les commentaires de nos équipes
POINT MACRO

OÙ EST LE RISQUE ?

26 juillet 2021

Après un net regain d’aversion au risque en début de semaine dans le sillage d’indicateurs sanitaires qui se dégradent et tout particulièrement aux États-Unis avec une remontée des décès et des hospitalisations, les indices actions se sont très rapidement redressés.

Une des raisons de ce rebond vient des entreprises dont les publications de résultats du T2 2021 surprennent jour après jour et entraînent des révisions à la hausse de leurs perspectives pour 2021 et 2022.

En conséquence de ces tendances fortes de révision à la hausse des prévisions de croissance économique d’une part et de progression des BPA au-delà des attentes des analystes d’autre part, les investisseurs restés jusqu’à présent sur le bord du chemin se posent rationnellement la question : où est le risque, faut-il rester toujours à l’écart des marchés ou y revenir pour capter la hausse à venir ?

La réponse est dans les chiffres des flux : en dépit d’une progression significative depuis le début de l’année, chaque correction est mise à profit par les investisseurs pour se renforcer.

Et en effet les publications macro de la semaine confirment la tendance d’une forte reprise.

En Eurozone la réouverture de l’économie accompagnant l’allégement des restrictions sanitaires a entraîné la plus forte croissance de la zone depuis 21 ans en juillet. La plus forte expansion de l’activité depuis 15 ans dans les services a toutefois été en partie compensée par une moindre expansion dans l’industrie, généralement associée à la détérioration des chaînes d’approvisionnement.

Les prix facturés ont augmenté à un rythme sans précédent poussés à la hausse par un déséquilibre entre l’offre et la demande. Parallèlement, les contraintes de capacité ont entraîné une accumulation record du volume du travail en cours.

Selon son estimation flash, l’indice PMI Composite IHS Markit s’est redressé de 59,5 en juin, un sommet de 15 ans, à 60,6 en juillet, son plus haut niveau depuis juillet 2000.

L’indice signale ainsi une accélération de la croissance de l’Eurozone pour un 4ème mois consécutif, cette tendance coïncidant avec la levée progressive des restrictions sanitaires entre les mois d’avril et de juillet.

Le nouveau raffermissement de la demande permet également d’anticiper une croissance continue des niveaux d’activité en août. La hausse du volume des nouvelles affaires s’est en effet accélérée par rapport au mois précédent, affichant son rythme le plus élevé depuis 2000.

Les entreprises peinant toutefois à faire face à la très forte augmentation de la demande, le volume des affaires en cours a de nouveau progressé à un rythme soutenu en juillet.

L’emploi a progressé pour un 6ème mois consécutif, la hausse des nouvelles affaires ayant incité les entreprises à recruter du personnel supplémentaire.

L’accélération de la croissance de l’Eurozone a reposé sur les services en juillet. Ce secteur a en effet enregistré sa plus forte expansion depuis juin 2006 ainsi qu’une 4ème hausse mensuelle consécutive de son activité, favorisée par le retrait de certaines restrictions de déplacement. L’assouplissement des mesures sanitaires s’est en effet traduit par la plus forte augmentation du volume des nouvelles affaires en provenance de l’étranger depuis 2014.

La production manufacturière a augmenté pour un 13ème mois consécutif en juillet mais l’activité du secteur a été entravée par des pénuries d’intrants, notamment en Allemagne.

Le déséquilibre entre l’offre et la demande, provoqué par la forte progression des nouvelles affaires conjuguées à des difficultés d’approvisionnement, a poussé à la hausse des prix facturés. Les tarifs des entreprises ont ainsi augmenté à u rythme quasi record en juillet.

Les délais de livraison des fournisseurs – un indicateur clé des perturbations sur les chaînes d’approvisionnement – se sont allongés en juillet, le taux de détérioration de la performance des fournisseurs ayant à nouveau enregistré l’un de ses plus hauts historiques.

La croissance de l’Eurozone a été portée par l’Allemagne qui enregistre sa plus forte croissance mensuelle depuis janvier 1998. A l’échelon sectoriel, une expansion sans précédent de l’activité des services s’est accompagnée d’une hausse encore plus soutenue du secteur manufacturier.

En France, le taux d’expansion s’est replié mais a toutefois été l’un des plus marqué des 3 dernières années. Dans le reste de l’Eurozone la croissance s’est accélérée pour afficher son rythme le plus élevé depuis juin 2000.

L’enquête de l’INSEE de juillet 2021 sur le climat des affaires en France envoie le même message.

A 113, le climat des affaires se tasse légèrement et perd un point, il reste cependant à un très haut niveau, nettement au-dessus de celui d’avant la crise sanitaire (106) et a fortiori au-dessus de sa moyenne de longue période de 100.

Dans l’industrie, le climat des affaires gagne 2 pts. Les soldes d’opinion sur les carnets de commandes et sur les perspectives personnelles de production augmentent nettement.

Dans les services, le climat est stable à un haut niveau et les anticipations des chefs d’entreprise restent élevées.

Dans le commerce de détail le climat des affaires perd un point mais demeure à un très haut niveau.

Dans le commerce de gros, le climat des affaires gagne 3 pts par rapport à mai et se situe à un très haut niveau.

En juillet 2021, le solde d’opinion des chefs d’entreprise du bâtiment sur leur activité prévue sur les 3 prochains mois est quasi stable, tout comme celui sur l’activité passée. Ces 2 soldes se situent bien au-dessus de leur moyenne.

L’IHS Markit Flash US Composite PMI est sorti à 59,7 en juillet, en retrait vs les 63,7 de juin. Si ce niveau est le moins élevé depuis 4 mois, il reste cependant parmi les plus hauts des 14 années de l’enquête. L’indicateur manufacturier, à 63,1 vs 62,1, progresse encore mais les services à 59,8 vs 64,6, reculent significativement après une euphorie passagère due à la levée totale des restrictions.

Le manque de personnel qualifié face à un accroissement du travail en attente entraîne une hausse plus élevée des coûts salariaux.

Aux États-Unis, selon la NAR (National Association of Realtors), les ventes de maisons existantes ont progressé de 1,7% en juin à un rythme annualisé de 5,86 millions. Le prix moyen d’une maison, s’établit à 363 000$, une hausse de 23,4% sur un an et le prix médian à 370 000$, en hausse de 24,4%. Cette envolée du prix des maisons, qui dépasse de beaucoup la hausse enregistrée lors de la bulle immobilière de 2002-2006, fait maintenant plus que compenser pour les acheteurs la baisse des taux hypothécaires et réduit l’accessibilité des logements pour les primo-accédants. Par contre, l’effet richesse est massif pour les 35% des ménages américains qui sont propriétaires.

Les flux continuent en direction des ETF et mutual funds actions. Depuis 5 semaines il y a une bascule de ces flux qui vendent un peu de fonds « value-cyclique » pour davantage se positionner sur la croissance et la technologie.

Bonne semaine pour nos fonds, en particulier FCP Mon PEA et Erasmus Mid Cap Euro qui font plus que capter la belle hausse de la semaine (1,7%). Léa pour Mid Cap a cédé l’allemand FlatexdeGiro et sortie d’Axa et Stellantis du portefeuille de FCP Mon PEA. Aymeric revient pour Erasmus Small Cap Euro sur IPSOS, n°3 mondial des études et enquêtes, qui vient à la fois de publier d’excellents résultats pour le S1 et de relever ses objectifs 2021 mais aussi d’enregistrer une relève des générations à sa tête avec la nomination de Nathalie Roos (que nous avons connu et apprécié chez L’Oréal) pour succéder à son très charismatique fondateur Didier Truchot qui continuera à présider le conseil d’administration.

Le consensus des prévisions bénéficiaires JCF/FactSet sur le Stoxx600 européen attend une croissance annuelle de 72,4% des BPA pour 2021 et 10,5% pour 2022. Aux États-Unis la croissance annuelle des BPA du S&P500 est attendue à +44,3% pour 2021 et à +8,9% pour 2022.

En Europe les secteurs bénéficiant des meilleures révisions à la hausse sur le dernier mois sont Metals & Mining +15,8%, Oil +9,3%, Property +9,0%, SoftWare +8,0% et Support Services +5,6% ; au contraire IT HardWare -4,6%, Construction -1%, General Retailers -0,7% et Food Retail -0,2% sont révisés à la baisse.

 

Rendez-vous début septembre,

Bonne semaine et bonnes vacances à tous,

Jean-François GILLES

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