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Les commentaires de nos équipes
POINT MACRO

Optimisme

8 novembre 2021

Deux nouvelles sont venues ajouter de l’optimisme sur les marchés financiers vendredi : des chiffres de l’emploi américain de très bonne facture et l’efficacité remarquable du traitement oral de Pfizer contre le Covid-19.

Le traitement oral de Pfizer contre le coronavirus est efficace à 89% contre les hospitalisations et décès. Il peut être un tournant dans la lutte contre la maladie dont la prise en charge serait grandement facilitée par rapport à l’utilisation actuelle de vaccins.

Par ailleurs, les chiffres de l’emploi américain du mois d’octobre ont envoyé des signaux rassurants quant à la poursuite de l’amélioration de l’économie américaine avec des créations d’emplois bien supérieures aux attentes et un taux de chômage qui continue de baisser.

D’où les records historiques battus par le S&P 500 et l’EuroStoxx. 

Principal obstacle à l’activité des entreprises en ce début de T4, les difficultés d’approvisionnement ont en outre alimenté les fortes tensions inflationnistes, les prix payés et les prix facturés ayant affiché des hausses sans précédent en octobre.

Se repliant de 56,2 en septembre à 54,2, l’indice PMI composite IHS Markit pour l’Eurozone affiche son plus bas niveau depuis 6 mois.

Malgré un ralentissement de la hausse de son activité, le secteur des services a continué à mener la croissance de l’ensemble. Parallèlement, dans le secteur manufacturier les pénuries d’intrants et les goulots d’étranglement sur les chaînes d’approvisionnement ont entravé la production, notamment dans l’industrie automobile.

Les indices PMI composites des pays sont les suivants : Irlande 62,5, Espagne 56,2, France 54,7, Italie 54,2 et Allemagne 52,0.

La croissance de l’activité a marqué le pas dans tous les pays couverts par l’enquête à l’exception de l’Irlande où les performances sont demeurées très solides.

Faisant écho à la tendance observée pour l’activité, la croissance du volume des nouvelles affaires a également ralenti par rapport à septembre chez les fabricants comme chez les prestataires de services et a affiché son taux le plus faible depuis 6 mois. En revanche, l’assoupissement des restrictions de déplacement ayant soutenu un renforcement de la demande de services sur les marchés étrangers, la forte hausse du volume des nouvelles affaires à l’export s’est poursuivie.

Malgré le ralentissement de la hausse de la demande, le volume des affaires en cours a de nouveau augmenté à un rythme soutenu. L’expansion a été particulièrement marquée chez les fabricants, les pénuries de composants et les importants retards de livraison ayant entravé la production. Chez les prestataires de services, le taux d’accumulation des affaires en attente a fléchi par rapport à septembre, l’impact des pénuries de personnel s’étant atténué au cours du mois.

De fait, la croissance de l’emploi s’est accélérée en octobre en Eurozone, son rythme ayant en outre été parmi les plus soutenus depuis le début de l’enquête en 1998.

Autre tendance positive, les perspectives d’activité à 12 mois sont restés stables, se maintenant ainsi à un niveau nettement supérieur à leur moyenne de long terme. Les tendances ont toutefois divergé à l’échelon sectoriel, un amenuisement de la confiance dans le secteur manufacturier ayant contrasté avec un renforcement de l’optimisme dans celui des services.

Les membres du board de la BCE se sont multipliés cette semaine pour renforcer le message de leur réunion de la semaine précédente. Pablo Hernandez de Cos, gouverneur de la Banque d’Espagne, a ainsi insisté sur le fait que les analyses de la BCE étaient en désaccord avec les futures de taux qui voyaient une 1ère hausse des taux au T3 2022, il n’en voit pas « ni même rapidement après cette date ». Mme Lagarde et Mr Villeroy de Galhau ont également écarté cette possibilité.

Le taux de chômage en Eurozone a reculé à 7,4% eu septembre après 7,5%en août, une chute de 255K chômeurs. Il retrouve ainsi son niveau de février 2020 qui était lui-même le plus faible en Eurozone depuis la mi-2008. Le recul du chômage est particulièrement marqué en France. 

Comme cela avait été préannoncé par la Fed, le tapering va commencer ce mois-ci aux États-Unis, et aux rythmes envisagés de 15MM$/mois, 10MM$ de Treasuries et 5MM$ de crédits hypothécaires. A ce rythme les achats de la banque centrale américaine cesseront en juin prochain. Au cours de sa conférence de presse, Jerome Powell a indiqué que selon les analyses de la Fed, la hausse surprenante de l’inflation était due à des facteurs temporaires, mais qui pourraient se prolonger au-delà de ce qui était initialement envisagé. Pour le moment, Mr Powell a indiqué que la Fed n’avait pas relevé de corrélations  entre hausse des prix et hausse des salaires, il a aussi indiqué qu’il n’y avait pas de lien entre la fin du tapering et de prochaines hausses des taux directeurs. Les marchés de futures reflètent une hausse de 26bp d’ici fin 2022.

Aux États-Unis, l’activité reste très vigoureuse.

L’ISM manufacturing d’octobre s’est effrité un peu mais reste à un niveau très élevé, 60,8 contre 61,1 en septembre.

Quant à l’ISM des services il établit un nouveau record à 66,7 (+4,8) en octobre, tiré par une demande robuste, une forte hausse des nouvelles commandes reflétant l’impact qui s’efface progressivement du variant delta sur l’activité du secteur.

Ainsi l’ISM composite atteint également un nouveau record à 66,1 (+4,3), le 8ème mois consécutif où cet indicateur est au-dessus de 60.

Aussi le rapport sur l’emploi d’octobre du Bureau of Labor Statistics a été très fort avec la création de 531K postes et des révisions à la hausse des créations de postes d’août et septembre et un nouveau recul du chômage de 255K portant le taux de chômage à 4,6%. Le recul du chômage est général puisqu’il touche aussi le chômage U6, mesure qui prend en compte le temps partiel involontaire, à 8,6%, les hispaniques à 5,9% et les noirs à 7,9%. Par contre, et c’est à croiser avec les analyses de la Fed, le salaire horaire moyen augmente de 0,4% sur le mois , ce qui porte son avance sur un an à 5,8%, la plus forte depuis 1982. Les hausses de salaires sont le plus élevée dans les secteurs des Loisirs et de l’Hôtellerie-Restauration (12,4%/un an).

Par contre la Chine confirme sa plus faible croissance, le Caixin China General composite PMI, à 51,5 vs 51,4 en septembre sous sa moyenne historique de 52,6. C’est le secteur des services  à 53,8 en octobre vs 53,4 en septembre qui tire cette modeste expansion alors que l’activité manufacturière est en retrait pour le 3ème mois consécutif.

La situation semble toutefois s’améliorer en octobre avec la diminution des nouveaux cas de Covid-19 et une réduction des disruptions logistiques.

La semaine du 28 octobre au 3 novembre a vu les États-Unis (+15,2MM$) être à nouveau le principal bénéficiaire de la collecte globale en equities (26MM$) selon EPFR Global. Mais l’Europe avec la France (747M$), l’Allemagne (643M$) et les Pays-Bas engrange aussi. La Chine retrouve de l’intérêt  (4,8MM$, un plus haut de 7 mois). Les catégories global SRI/ESG continuant leur collecte, à 6,6 MM$, sur un plus haut de 4 mois. Au contraire, les fonds croissance (-249M$) et surtout value (-2,3MM$) décollectent.

Bonne semaine pour nos fonds qui font mieux que suivre  (FCP Mon PEA) ou suivent de près (Erasmus Mid Cap Euro et Erasmus Small Cap Euro) la hausse de leurs indices de référence. Pas de mouvement à vous signaler cette semaine.

Le rythme de révisions à la hausse des consensus de prévisions bénéficiaires JCF/FactSet sur le Stoxx600 et le S&P500 s’accélère : sur le dernier mois les BPA européens ont été revus pour 2021 de 2,6% et pour 2022 de 2,1%, sur 3 mois, +4,8% pour 2021 et +4,1% pour 2022, pour les résultats américains, sur le dernier mois +2,2% pour 2021 et +0,6% pour 2022 et sur 3 mois +2,7ù pour 2021 et +1,3% pour 2022.

En Europe, la croissance annuelle attendue est de +90,6% pour 2021 et +5,4% pour 2022, aux États-Unis la croissance annuelle 2021 des BPA est attendue à +52,2% et 2022 à +6,4%.

Bonne semaine à tous,

Jean-François GILLES

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