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Les commentaires de nos équipes
POINT MACRO

BCE/Fed

6 décembre 2021

Au contraire de ceux de la Fed, les décideurs de la BCE ne sont pas prêts à abandonner leur analyse sur l’actuel sursaut de l’inflation, pour eux elle est bien temporaire. Cette semaine, le vice-président de la banque centrale, Luis de Guindos, a dit « le taux élevé d’inflation que nous connaissons ne durera pas ». Olli Rehn la décrit comme « principalement transitoire » et même Klaas Knot un faucon chronique l’a qualifié de « phénomène largement temporaire ».

Le message clé de la BCE diffère du tout au tout des commentaires du président de la Fed Jay Powell cette semaine. Ceci reflète les différences significatives des pressions inflationnistes entre les deux économies.

En Eurozone et sur 2 ans l’inflation annualisée est de 1,4% en novembre, ce qui se compare à 3,1% aux États-Unis. Et les effets de base, prix de l’énergie et TVA allemande, sont plus favorables à un recul de l’inflation européenne.

 

Après avoir atteint un pic en juillet, puis fortement ralenti au cours des 3 derniers mois, la croissance de l’activité de l’Eurozone s’est à nouveau accélérée en novembre. L’expansion a ainsi conservé un rythme soutenu et supérieur à sa moyenne de long terme, tendance ayant principalement reflété la bonne tenue du secteur des services, le secteur manufacturier ayant été sévèrement entravé par d’importantes difficultés d’approvisionnement.

C’est en dehors du noyau franco-allemand que les plus fortes hausses d’activité ont été observées, la croissance allemande ayant été particulièrement faible en novembre.

Parallèlement, dans l’ensemble de l’Eurozone, les tensions sur les prix ont continué de s’intensifier, les taux d’inflation des prix payés comme des prix facturés s’étant renforcés pour atteindre de nouveaux records.

S’étant redressé de 54,2 en octobre à 55,4, l’indice PMI composite IHS Markit signale une accélération de l’expansion économique qui affiche ainsi un rythme marqué.

Reflétant principalement les bonnes performances des services, le rythme soutenu de la croissance masque toutefois une conjoncture moins favorable dans le manufacturier.

Aux disparités sectorielles s’ajoutent celles observées entre les divers pays. C’est l’Irlande qui a affiché le plus fort taux de croissance en novembre, ce malgré un fléchissement de celui-ci à son plus faible niveau depuis 7 mois. Parallèlement, l’expansion s’est accélérée en Espagne, en Italie et en France, affichant un rythme nettement supérieur à sa moyenne dans ces 3 pays. C’est en revanche dans la 1ère économie de la région que la hausse de l’activité a été la plus faible, la croissance allemande étant en effet restée proche du creux de 8 mois observé en octobre.

Le volume global des nouvelles affaires reçues a de nouveau augmenté en novembre et le volume des affaires en cours a augmenté pour un 9ème mois consécutif. Le taux d’accumulation du travail en attente a été particulièrement marqué chez les fabricants, les difficultés d’approvisionnement ayant entravé la production.

Cherchant à renforcer leurs capacités et à réduire le volume des affaires en attente, les entreprises ont de nouveau renforcé leurs effectifs en novembre. Le taux de création de postes a affiché un niveau élevé dans les 2 secteurs.

Les fortes tensions sur les prix se sont maintenues, les taux d’inflation des prix payés et des prix facturés ayant chacun atteint un sommet historique en novembre.

La confiance des entreprises quant à une hausse de leur volume d’activité dans les 12 prochains mois a atteint un niveau élevé en novembre, les répondants fondant leurs prévisions de croissance sur l’amélioration actuelle de la demande qui, selon eux, devrait se prolonger dans les mois à venir.

Plusieurs publications européennes intéressantes cette semaine.

L’ESI (Economic Sentiment Indicator) de la Commission Européenne s’effrite de 118,6 en octobre à 117,5, en ligne avec les attentes et bien au-dessus de sa moyenne de long terme. Le sentiment s’améliore dans les services, la distribution et la construction mais est inchangé pour l’industrie. Les perspectives à 3 mois s’améliorent.

Les ventes au détail (Refinitiv) sont sorties en ligne pour l’Eurozone à +0,2% sur le mois et 3,9% au-dessus de leur niveau de février 2020.

Baisse du taux de chômage de 7,4% en septembre à 7,3% en octobre (64 000 personnes) qui amène le taux de chômage sous son niveau de février 2020 de 7,4%. Forte baisse en France mais léger rebond en Italie.

Hausse de l’inflation en Eurozone de 4,1% en octobre à 4,9% en novembre, l’inflation sous jacente étant à 2,6%.

 

Pour les États-Unis, l’ISM Manufacturing Index a encore progressé d’un cran à 61,1 vs 60,8 en octobre, porté par une croissance solide de l’emploi, des nouvelles commandes et de la production, c’est le 18ème mois consécutif que ces deux derniers sous indices sont au-dessus de 50. Ces progressions sont cohérentes avec l’évolution de la consommation qui se déplace vers les biens durables et manufacturés maintenant que la pandémie s’éloigne.

Vendredi le rapport sur l’emploi du Bureau of Labor Statistics a été mitigé : faible sur les créations d’emplois (210K), excellent sur le taux de chômage à 4,2% vs 4,6% le mois dernier. Le salaire horaire progresse de 0,46% portant son avance sur un an à 5,9%. Les créations d’emplois sur un an sont de 5,8 millions.

Les chiffres de l’emploi de novembre ont été affectés par des reculs dans les loisirs et l’hôtellerie correspondant à la nouvelle vague de la pandémie.

Par ailleurs, il se confirme mois après mois que la population active américaine a été bouleversée par la pandémie, plusieurs millions de salariés ayant pris leur retraite plus tôt que cela était attendu avant la crise sanitaire par les statisticiens.

 

L’Asie va mieux : la publication mercredi par IHS Markit des PMI montre une croissance satisfaisante :

Et Oxford Economics note une amélioration de la production mais aussi de la logistique qui pourrait aider à réduire les goulots d’étranglement au cours de 2022.

En Chine aussi, le PMI manufacturing est passé de 49,2 en octobre à 50,1, le PMI des services s’établissant à 52,3, un cran au-dessous de son niveau d’octobre. Pour le manufacturier et dans le détail des sous indices, c’est la production qui, progresse le plus à 52,0 au plus haut depuis 6 mois alors que les prix, après de fortes hausses les mois précédents, enregistrent une chute importante.

 

Selon EPFR Global, du 25 novembre au 1er décembre les souscriptions d’ETF (+16,4MM$) ont plus que compensé les rachats sur les fonds mutuels (-7,2MM$) sur les produits actions. Ont été favorisés les États-Unis, la Chine, la Technologie et les fonds ESG/SRI alors que l’Europe était vendue, notamment Allemagne, France et Grande-Bretagne.

Infléchissement de notre stratégie, ou plus précisément affinement de notre thème d’investissement « Mieux Vivre » qui est renommé « Décarbonation ».

Cette semaine, Erasmus Mid Cap Euro tire son épingle du jeu avec un peu d’avance sur sa référence indicielle alors que FCP Mon PEA et Erasmus Small Cap Euro comptent un petit peu de retard.

Léa a fait 2 ventes, l’allemand Around Town et l’italien Autogrill, Aymeric pour Erasmus Small Cap 3 : Friedrich Vorwerk, Instone Real Estate et Kamux Corp, en face il a acheté Rothschild & Cie déjà détenu par Léa dans Mid Cap.

 

Bonne semaine à tous,

Jean-François GILLES

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