
Les commentaires de nos équipes
Point Macro
Incertitudes
Le risque politique français s’est déplacé mais il n’a pas disparu.
Difficile à la date d’aujourd’hui de construire une stratégie de moyen terme sans base stable avec l’incertitude entourant la composition du nouveau gouvernement et son programme.
Et les investisseurs ont besoin de visibilité.
C’est ce qui explique la décorrélation entre d’une part les Etats-Unis et l’Europe et d’autre part l’Europe et la France.
C’est ce qui nous a amené depuis un mois à réduire significativement l’exposition France aussi bien dans nos fonds patrimoniaux que dans notre gestion sous mandat et ceci pas nécessairement pour réduire notre exposition actions mais en la déplaçant.
En effet, les indices américains continuent d’établir record sur record alors que Jerome POWELL rassure par un discours constructif sur les baisses de taux à venir. Et les gérants actions américains sont assis sur 300 milliards de dollars de cash.
Ce ne sont ni les perspectives de croissance française et européenne, ni les publications ce mois-ci par les entreprises de leurs résultats du premier semestre qui justifient cette prudence. En effet, sur ces deux tableaux les dernières nouvelles sont positives.
Il en est de même pour ce qui est de l’action à venir de la BCE : les membres du board avaient indiqué la dépendance aux données de leurs décisions de baisse des taux. Les données ayant été moins bonnes depuis lors, en particulier dans l’industrie manufacturière, et l’incertitude politique ayant augmenté à la suite des élections françaises nous pensons qu’il y a de fortes chances pour qu’une nouvelle baisse ait lieu en septembre.
La somme de ces éléments nous conduit à maintenir notre position actuelle qui a correctement passé les derniers rendez-vous politiques.
Il nous semble prématuré, en dépit de la baisse des valorisations et des espoirs de baisse des taux directeurs des banques centrales, d’augmenter notre exposition au risque alors que le marché français en premier lieu mais aussi les marchés européens nous semblent vulnérables à un paysage politique français très incertain.
Bonne semaine à tous,
Jean-François GILLES