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Nomos Conviction Monde
REPORTINGS
MENSUELS

Février 2024

Les données économiques ont continué de surprendre à la hausse aux États-Unis en février, l’indice du PIB de la Fed d’Atlanta suggérant que la croissance du PIB pourrait encore se situer autour de 3 %, bien au-dessus du niveau potentiel estimé (environ 1,8 %). En conséquence, le consensus a continué de réviser à la hausse ses prévisions de croissance du PIB pour cette année. Alors que les données concrètes telles que les ventes au détail, la production industrielle ou les mises en chantier de logements ont baissé en janvier, des indicateurs plus avancés tels que les enquêtes régionales ou nationales de février auprès des entreprises ont progressé. Les effets de base favorables dans l’alimentation et l’énergie ont permis à l’inflation américaine de ralentir à 3,1 % en janvier (vs 3,4 % yoy). En revanche, il y a une déception au niveau de l’inflation sous-jacente, bloquée à 3.9%, ce qui explique que le résultat final ait été beaucoup plus élevé que prévu par le consensus (2,9 %). Alors que les minutes de la réunion du FOMC de janvier ont montré que les responsables de la Fed se sentaient de plus en plus positifs sur le front de l’inflation, le président de la Fed a réduit les chances d’une baisse imminente des taux. Dans la zone euro, après une croissance nulle au quatrième trimestre, les indicateurs avancés suggèrent qu’une certaine amélioration pourrait se produire, l’indice PMI composite en février étant légèrement supérieur au consensus, en hausse de 1 point à 48,9, tiré par une reprise dans le secteur des services, ce qui suggère qu’il n’y a plus de contraction. Bien que les ventes au détail aient encore baissé en janvier, on s’attend à ce qu’un ralentissement de l’inflation associé à une croissance continue de l’emploi (+0,3 % en glissement trimestriel au quatrième trimestre) se traduise par une hausse du revenu disponible et donc une hausse de la consommation à venir. Toutefois, l’activité dans les secteurs manufacturiers reste à la peine, l’indice PMI manufacturier ayant légèrement baissé en février (46,1). En conséquence, la reprise allemande semble à la traîne, les enquêtes de conjoncture ne montrant que peu d’amélioration et la production industrielle faisant état d’une forte baisse en décembre tandis qu’une certaine reprise a été observée dans d’autres pays comme la France ou les pays périphériques. L’inflation dans la zone euro a ralenti à 2,8 %, contre 2,9 % en glissement annuel en décembre, et l’inflation sous-jacente a également diminué, passant de 3,4 % à 3,3 %. Bien que légèrement au-dessus des attentes, les chiffres sont probablement beaucoup plus faibles que ceux attendus par la BCE en décembre dernier. Les minutes de la réunion de janvier de la BCE sont néanmoins plus équilibrées que le ton globalement accommodant adopté par la présidente Lagarde lors de sa conférence de presse, gardant les options ouvertes sur le calendrier de la première baisse des taux, entre les réunions d’avril et de juin. En Chine, avec la période des fêtes de fin d’année, l’agenda économique a été léger, mais les données disponibles suggèrent une faible accélération de la dynamique de croissance, l’indice composite PMI Caixin étant resté à peu près inchangé en janvier à 52,5, avec même une légère baisse de l’indice des services. Dans le même temps, la surcapacité de production contribue à alimenter les pressions déflationnistes dans l’économie.

Nomos Conviction Monde affiche une performance positive de 3,1% sur le mois de février, qui aura été le mois de tous les records, envoyant la prime de risque des actions américaines à son plus bas niveau depuis 23 ans. La vague de l’intelligence artificielle a gagné en ampleur dans la foulée des résultats exceptionnels du concepteur de puces Nvidia, le champion incontesté de l’IA en Bourse. Son envol de plus de 16 % le 21 février, a nourri un mouvement de « FOMO » (peur de rater la hausse), entraînant dans son sillage non seulement ses concurrents et fournisseurs dans les semi-conducteurs mais plus largement l’ensemble des marchés mondiaux (TSMC +19,7% ; ASML +12% ; STM +5,8%). Nous avons également été favorisés par le secteur du luxe (Hermès +17,9% ; Christian Dior +9,2% ; Kering +10,6%).

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Janvier 2024

Les marchés financiers restent portés en ce début d’année par le vent d’optimisme qui avait soufflé tout au long de l’année 2023. L’économie américaine se montre en effet solide, le PIB ayant encore bondi de 3,3 % au quatrième trimestre, offrant aux investisseurs un scénario idéal de forte croissance, de désinflation et de chômage bas. En conséquence, la Réserve Fédérale a confirmé ne plus avoir besoin de relever ses taux et annoncé leur maintien entre 5,25 % et 5,5 %. Dans ce contexte, l’optimisme des investisseurs, calculé par Investors Intelligence, est au plus haut depuis 2021. Pour autant, il est intéressant de constater que les marchés se sont montrés plus nerveux en fin de mois, les investisseurs s’inquiétant d’une baisse des taux plus tardive qu’anticipé jusqu’alors, ce qui pourrait peser sur les valorisations élevées de certaines parties du marché. L’économie américaine a continué d’afficher une vigueur plus forte que prévu. Bien qu’en décélération, cela laisse présager une solide dynamique en ce début d’année 2024. Il semblerait que les entreprises soient en train de reconstituer leurs stocks en prévision d’une croissance vigoureuse et continue. En outre, la baisse continue du taux d’épargne des particuliers en pourcentage du revenu personnel disponible suggère que les consommateurs sont de plus en plus optimistes quant aux perspectives, car ils recourent de plus en plus sur le crédit pour financer leurs dépenses en biens et services. La baisse des taux hypothécaires a maintenu l’investissement résidentiel à flot, le secteur ayant évité une contraction au T4 2023, stimulée par la construction de nouvelles structures résidentielles. L’inflation s’est réaccélérée en décembre, passant de 3,1 % en glissement annuel à 3,4 %, tandis que les prix de base (hors alimentation et énergie) n’ont que légèrement reculé à 3,9 %. La zone euro a stagné au T4 2023, la croissance du PIB étant stable sur une base trimestrielle. Parmi les pays, l’Allemagne est toujours à la traîne avec une croissance du PIB en baisse de -0,3 % en glissement trimestriel, tandis que la France est restée stable et que les pays périphériques (l’Espagne et l’Italie), ont affiché une croissance positive et ont donc surperformé. L’indice avancé indique toujours une situation économique morose en ce début d’année. Cela suggère que l’impact négatif de la hausse des taux d’intérêt continue de peser sur l’activité. De plus, la baisse de l’inflation et son impact positif sur le revenu réel ne semblent pas encore avoir déclenché une hausse des dépenses. Tout en maintenant les taux inchangés, la faiblesse de la croissance économique, conjuguée au ralentissement de la tendance sous-jacente de l’inflation, a déclenché un ton « accommodant » de la part du président de la BCE lors de la réunion de janvier, ce qui a alimenté les attentes du marché quant à une éventuelle première baisse des taux lors de la réunion d’avril. En Chine, la croissance annuelle du PIB s’établit à 5,2 %. À première vue, la croissance du PIB en 2023 a augmenté par rapport aux 3,0 % de 2022, mais cela est principalement dû à des bases comparables faibles en raison des restrictions Covid en cours l’année dernière. Sur une base séquentielle, la croissance d’un trimestre à l’autre au T4 s’est établie à 1,0 %, ce qui représente une baisse significative par rapport à la croissance révisée de 1,5 % enregistrée au T3, indiquant donc un ralentissement de la dynamique de reprise vers la fin de l’année.

Nomos Conviction Monde affiche une performance positive de 0.3% sur le mois de janvier. Nous avons été favorisés par les très bonnes publications trimestrielles des principaux fournisseurs de fonderies de semi-conducteurs (ASML +17,1% ; Taiwan Semiconductor +8,6%). Les actions américaines (Amundi MSCI Robotocs AI +7,4% ; Walt Disney +6,4% ; Alphabet +2%) et les valeurs du luxe (Christian Dior +4,2% ; Hermès +2%) ont également contribué positivement à la performance. Nous avons été pénalisés par les actions de petites et moyennes capitalisations et les valeurs de semi-conducteurs à exposition auto/consommation (Infineon Technologies -10,7% ; STMicroelectronis -9,6%).

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Décembre 2023

Les conflits en Ukraine et au Proche-Orient, les tensions latentes entre les US et la Chine, les difficultés de l’immobilier et de l’économie en Chine n’ont pas gâché la fête : le Stoxx 600 finit le mois en hausse de 3.8% et l’année en hausse de 12.7%. La baisse de l’inflation, la bonne tenue de la croissance économique, la solidité des résultats des sociétés et les espoirs de baisse des taux expliquent l’optimisme qui a soufflé sur 2023. Un secteur en a particulièrement profité en 2023, c’est la technologie, à l’image de la hausse du Nasdaq : +43% en 2023. Si l’on se concentre sur le dernier mois écoulé, on constate que l’élément prépondérant a été la réunion du FOMC de décembre qui a montré que les responsables politiques étaient de plus en plus confiants dans le fait qu’ils étaient parvenus à une orientation politique suffisamment restrictive. Il est important de préciser que M. Powell a laissé entendre que la Fed serait disposée à ajuster les taux avant que l’inflation n’atteigne 2% et, autre élément important, qu’elle pourrait réduire ses taux avant même qu’une récession ne sévisse. Cela renforce donc clairement la probabilité d’avoir un atterrissage en douceur de l’économie et une prolongation du cycle ce que le marché a apprécié. La Fed, la BCE et la BoE ont maintenu leurs taux d’intérêt inchangés lors de leurs réunions de décembre. Cependant, la position de leur ton était très différente. Alors que la BCE et la BoE ont laissé entendre que les taux pourraient rester plus élevés plus longtemps et que la BCE a même annoncé une accélération de la réduction de son bilan (fin anticipée du PEPP en avril de cette année), la communication de la Fed a été jugée « accommodante » malgré la résilience persistante du marché de l’emploi et la persistance de l’inflation des services. En effet, les responsables de la Fed se sont montrés de plus en plus confiants dans le fait d’être parvenus à un point suffisamment restrictif de leur politique monétaire et prévoient désormais trois baisses de taux pour cette année (au lieu de deux). Aux États-Unis, les chiffres de l’activité se sont à nouveau avérés plus solides que prévu et les pressions salariales sont toujours sur une trajectoire de ralentissement. Sur l’inflation, l’IPC américain a encore ralenti en novembre, passant de 3,2 % en glissement annuel à 3,1 %, mais l’IPC de base est resté stable à 4,0 %, en raison notamment des prix des services – qui sont davantage liés à la solidité du marché de l’emploi – stables à un rythme toujours élevé de 5,5% y/y. Dans la zone euro, les données d’activité sont restées faibles. Dans le même temps, les prêts dans la zone euro sont restés faibles en novembre, ce qui confirme que les hausses de taux pèsent sur l’économie. La croissance des crédits aux ménages ralentit à nouveau en novembre tandis que les crédits aux institutions non financières sont restés inchangés par rapport à l’année précédente.

Nomos Conviction Monde affiche une performance positive de 3,2% sur le mois de décembre, terminant ainsi l’année à +13,1%. Nous avons été portés une nouvelle fois par les valeurs technologiques et les semi-conducteurs, recherchés par les investisseurs suite à la réunion du FOMC de décembre (ASML Holding +9,4%, TSMC +6,3%, Fidelity Global Tech +6,4%). Les valeurs de petites et moyennes capitalisations ont contribué à la performance de ce mois (Erasmus Smid Croissance Europe +8,4%, Erasmus Small Cap +6,9%, Erasmus Mid Cap +6,3%).

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Novembre 2023

Après 3 mois de baisse sensible, le marché entrevoit enfin une éclaircie : l’espoir d’un soft landing grandit. Le mois de novembre a constitué la deuxième plus forte hausse mensuelle cette année à +6.45%. Aux US, le S&P a connu sa meilleure progression de l’année et sa 18ème meilleure performance mensuelle depuis 1950. Aux États-Unis, la Fed a maintenu le taux des fonds fédéraux à 5,50 % lors de sa réunion de novembre. En octobre, l’inflation américaine a surpris à la baisse, ralentissant à 3,2 % contre 3,7 %, les détails du rapport montrant davantage de signes d’une désinflation généralisée. Pendant ce temps, la croissance de l’emploi s’est affaiblie en octobre, passant à 150 000 emplois contre 297 000 et le taux de chômage est passé de 3,8 % à 3,9 %. En termes de données d’activité, l’indice ISM des services a indiqué une dynamique plus faible au début du quatrième trimestre, passant de 53,6 à 51,8 en octobre, tandis que les ventes au détail ont baissé de -0,1 % en glissement mensuel après une forte hausse de +0,9 % en glissement mensuel observée en septembre.  Dans la zone euro, la tendance désinflationniste se poursuit, avec un ralentissement de l’inflation en novembre à 2,4 % en glissement annuel, inférieur aux attentes, et une inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) inférieure aux prévisions, passant de 4,2 % à 3,6 %. Cela devrait renforcer la confiance de la BCE dans le fait que le retour à l’objectif de 2,0 % à moyen terme sera atteint. Dans le même temps, l’indice PMI s’est redressé en novembre, l’indice composite passant de 46,5 à 47,1. Cependant, l’indice reste cohérent avec le risque d’un nouveau PIB négatif au quatrième trimestre. Les données concrètes sur le PIB du troisième trimestre ont en effet été faibles, l’Allemagne et la France faisant état d’une contraction du PIB, -0,1 % en glissement trimestriel. Pendant ce temps, pour l’Allemagne, la décision de la Cour constitutionnelle a mis en péril environ 60 milliards d’euros de fonds destinés à promouvoir la transition énergétique, la numérisation et l’atténuation de l’impact des prix élevés de l’énergie. En Chine, les données concrètes ont montré une certaine amélioration en octobre, avec des ventes au détail en hausse de 7,6 % contre 5,5 % en glissement annuel, bien que l’accélération puisse également s’expliquer par des effets de base favorables. La production industrielle s’est également légèrement améliorée, passant de 4,5 % en glissement annuel à 4,6 %. Cependant, l’investissement fixe reste déprimé, ralentissant à 2,9 % contre 3,1 % en glissement annuel et les indicateurs avancés tels que l’indice PMI ont fléchi en novembre, passant de 50,7 à 50,4.

Nomos Conviction Monde affiche une performance positive de 6% sur le mois de novembre, portée principalement par les valeurs de semi-conducteurs (STM +20,8%, Infineon +29,4%, TSMC +12,7%, ASML Holding +10,2%) et les valeurs de petites et moyennes capitalisations (Erasmus SMID croissance + 13,1%, Erasmus Mid Cap +9,8%, Erasmus Small Cap +8,5%). Notre exposition à la Chine nous pénalise, nous avons réduit l’exposition à cette zone géographique par la vente du fonds Carmignac China New Economy.

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Octobre 2023

Le marché continue sur sa tendance baissière avec une forte accélération en octobre. La baisse du Stoxx 600 s’accélère à -3.7% en octobre. L’incertitude sur un élargissement du conflit au Moyen-Orient, les publications du T3 très mitigées et la volatilité sur le marché obligataire ont dominé les débats. Le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale, passant de 3,5 % en 2022 à 3,0 % en 2023 et à 2,9 % en 2024 (3,0 % précédemment), bien en deçà de la moyenne historique (2000-2019) de 3,8 %. Cela reflète le ralentissement de la croissance dans la zone euro et en Chine, tandis que les États-Unis ont été révisés à la hausse. Les États-Unis ont en effet continué de faire preuve d’une résilience constante. Le PIB américain a augmenté de 4,9 % en t/t au troisième trimestre, soit plus de deux fois plus vite qu’au deuxième trimestre (2,1 %). En termes de prix, le rebond des prix de l’énergie a contribué à maintenir l’inflation globale stable à 3,7 % en y/y en septembre. L’inflation sous-jacente continue de ralentir passant de 4,3 % à 4,1 %, bien que le rythme de l’amélioration soit très progressif et reflète la vigueur du marché de l’emploi. Dans la zone euro, l’enquête de la BCE sur les prêts au troisième trimestre et les indices PMI de la zone euro ont montré une forte transmission du resserrement de la politique monétaire de la BCE. Ce resserrement continu des conditions de crédit se répercute également sur l’activité. La faiblesse reste généralisée dans tous les secteurs et l’Allemagne reste un point faible, en particulier sur l’activité industrielle. En outre, la confiance des consommateurs de la zone euro n’a pas continué à s’améliorer en octobre. En conséquence, la BCE a décidé de maintenir les taux inchangés et s’est dite plus confiante dans le fait que les choses sont sur la bonne voie pour ramener l’inflation à l’objectif. Les données les plus récentes semblent confirmer la possibilité d’une pause prolongée de la BCE, l’inflation en zone euro passant de 4.3% le mois dernier à 2.9% et le PIB ressortant sous les attentes à -0.1% t/t, ce qui pourrait alimenter les craintes d’une possible récession au S2. En Chine, des signes d’amélioration se font sentir. La croissance du PIB de la Chine au troisième trimestre s’est établie à 4,9 % en y/y, dans le haut de la fourchette des attentes du marché. La Chine affiche quelques signes de stabilisation à l’exception de l’immobilier. L’amélioration des données de ventes de détail est positive tout comme la hausse de la production industrielle et du PIB. Les derniers chiffres de l’inflation, de l’activité commerciale et des bénéfices industriels ont également renforcé la possibilité d’un creux. Toutefois, les ventes de logements et les mises en chantier de logements ont poursuivi leur baisse alors que les déboires des promoteurs immobiliers comme Country Garden continuent.

Nomos Conviction Monde affiche une performance négative de -3,1% sur le mois d’octobre, pénalisé par les valeurs de croissance / qualité, dont la valorisation reste sensible à la hausse des taux d’intérêts. Nous avons été pénalisés par :

Nous avons été favorisés par :

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Septembre 2023

Après une baisse de 2.8% en août, le marché a de nouveau chuté en septembre de 1.7%. Le Stoxx 600 a été incapable de rebondir face aux tensions sur le marché obligataire. Les discours agressifs des banques centrales pour lutter contre l’inflation, la détérioration des indicateurs macroéconomique, l’imminence d’un shutdown ont paralysé les marchés financiers.

Les investisseurs ont compris, ou plutôt commencé à accepter, en ce mois de septembre, la réalité d’un élément nouveau : les taux d’intérêt élevés sont là pour durer. L’acceptation de cette réalité fait suite à une avalanche d’annonces de la part des banques centrales, à commencer par la Réserve fédérale américaine le 20 septembre. Presque toutes ont asséné avec force le même message « plus haut pendant plus longtemps ». Christine Lagarde, pour la Banque centrale européenne, a ainsi augmenté les taux et parlé de « course longue ». Les gouverneurs de la Fed estimaient quant à eux que le taux de référence (actuellement de 5,25-5,50 %) serait encore supérieur à 5 % d’ici la fin 2024. Il est intéressant de constater que, pour le marché obligataire, cela n’a fait que confirmer les craintes qui l’avaient agité tout au long de l’été. Le rendement des bons du Trésor à deux ans, sensible aux attentes à court terme en matière de politique monétaire, est ainsi passé de 3,8 % en mai à 5,1 % en septembre. Les taux à long terme ont également augmenté, et pas seulement aux États-Unis, où le rendement du Trésor à dix ans a atteint son plus haut niveau en 16 ans, à 4,6 %. Les obligations allemandes à dix ans rapportent désormais 2,8%, soit plus que jamais depuis 2011.

En ce qui concerne l’activité, les États-Unis ont délivré un message de résilience et d’inflation persistante. L’inflation américaine s’est accélérée pour atteindre 3,7% y/y en août, contre 3,2% en juillet et un creux récent de 3,0% en juin, soit un peu plus que prévu (3,6%). Ceci reflète l’impact de la hausse des prix de l’énergie. La bonne nouvelle est le ralentissement de l’inflation de base (de 4,6 % à 4,3 % y/y), qui correspond à peu près aux attentes. Dans la zone euro, les données restent faibles mais semblent avoir trouvé un point bas. L’inflation globale de la zone euro a été plus élevée que prévu, restant stable à 5,3% y/y en août (contre 5,1% pour le consensus). Cependant, cela reflète principalement la hausse des prix de l’énergie. Par ailleurs, des signes plus encourageants ont été observés pour la BCE, avec des indications selon lesquelles le ralentissement des pressions sur les prix semble s’étendre. Quant au marché chinois, il reste sous pression, l’immobilier continue de faire les gros titres de la presse. Pékin a récemment dévoilé des mesures pour relancer le secteur crucial de l’immobilier en mettant notamment en place un soutien au crédit avec une nouvelle baisse du taux de réserve obligatoire de 25pb et en réduisant les formalités administratives. Les ventes au détail et la production industrielle du mois d’août se sont améliorées et ont été plus élevées que prévu, tandis que la croissance des investissements en actifs fixes reste faible, ce qui permet à l’indice de se stabiliser sur des niveaux bas.

Nomos Conviction Monde affiche une performance négative de -3.1% sur le mois de septembre, pénalisé par les valeurs de croissance / qualité, dont la valorisation reste sensible à la hausse des taux d’intérêts. Nous avons été pénalisés par le secteur du luxe (Christian Dior -8,11%, Hermès -9%, Kering -12,6%) et par le secteur des semi-conducteurs (STM -10,2%, ASML -8%, TSMC -7%). Nous avons été favorisés par les valeurs de rendement (Total +7,3%, Stellantis +6,2%, Michelin +3%).

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Aout 2023

Le mois d’août est traditionnellement marqué par une forte volatilité : sur les 10 dernières années, seuls deux mois ont connu une variation inférieure à 1%. La variation moyenne est de 3.5%. 2023 n’a pas échappé à la règle avec une baisse de 2.8%.

Malgré les bonnes publications des sociétés US, le marché a souffert des inquiétudes concernant les taux d’intérêt et la Chine. Sur le plan monétaire, Jerome Powell a délivré un message de fermeté à Jackson Hole. Il a prévenu que la Fed pourrait encore relever ses taux si les tendances d’inflation restaient trop élevées ou si le marché du travail restait trop tendu, réaffirmant aussi l’objectif d’inflation de 2%. Les marchés ont encore repoussé les perspectives de réduction de taux, propulsant les rendements à court terme à de nouveaux record. Aux Etats-Unis, l’économie reste soutenue par les consommateurs. Les ventes au détail de juillet ont dépassé les attentes, +0.7% m/m contre +0.4% m/m attendu. La confiance des consommateurs US (Conference Board) a atteint en juillet son plus haut niveau depuis deux ans à 117. Le marché du travail résiste, les demandes initiales d’allocations chômage se maintenant dans une fourchette étroite (220k-265k) depuis la fin du mois de mars. En outre, des signes timides de stabilisation apparaissent dans le secteur manufacturier. Ces indicateurs continuent de souligner l’efficacité de l’expansion budgétaire passée et actuelle. En revanche, la confiance des promoteurs immobiliers a chuté au cours du mois à 50 contre 56 le mois dernier, signe que la récente hausse des taux pourrait heurter certains secteurs.

La zone euro flirte de nouveau avec la contraction. Le PMI composite a chuté à 47,0 en première estimation. Alors que le secteur manufacturier est resté faible à 43.7 en août, le secteur des services a brutalement ralenti de 50.9 le mois dernier à 48.3 pour rejoindre la zone de contraction. De multiples facteurs contribuent au « rattrapage par le bas » des services, notamment l’impact retardé du resserrement monétaire et l’estompement de l’effet du rebond post-pandémique. En outre, les consommateurs de la zone euro ne dépensent pas les économies accumulées pendant la pandémie, contrairement à leurs homologues américains. Les indicateurs prospectifs du marché du travail se sont également affaiblis, même s’ils restent en phase avec une certaine création d’emplois.

La Chine entre en légère déflation. En plus d’une inflation à la consommation et à la production négative en juillet (-0.3% y/y et -4.4%y/y respectivement), tous les indicateurs de demande ont été plus faibles que prévu. Le sentiment sur l’immobilier Chinois reste fragile après que Country Garden, un important promoteur immobilier chinois, ait fait état d’une perte de USD 7.6Mds au S1, un accord sur leur dette vient d’être trouvé. Les autorités chinoises ont annoncé une série de mesures sur le secteur immobilier et les marchés financiers, la Chine stimule peu mais plus souvent.

Nomos Conviction Monde affiche une performance négative de -2.7% sur le mois d’août, pénalisé par notre positionnement sur les actions chinoises (Alibaba -9.3%, Carmignac China New Economy -9.7%), et par notre exposition sur le secteur des semi-conducteurs (STM -20.2%, ASML Holding -6.8%) suite à la publication des résultats trimestriels d’Infineon Technologies, globalement en ligne où le relèvement de guidance 2023 n’a pas été évoqué. Les inquiétudes sur la marge automobile sont exagérées. Nous avons profité de cette baisse pour initier une position sur Infineon Technologies et renforcer les positions existantes de ce secteur.

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Juillet 2023

 

Le Stoxx 600 prolonge sa bonne performance du mois dernier et affiche une hausse de 2% au mois de juillet, soutenu par le rattrapage de certains secteurs notamment les financières. Le mois de juillet avait pourtant mal débuté, les divers rapports sur l’emploi aux US étant plus que mitigés. Ce sont finalement les chiffres d’inflation en Europe et outre-Atlantique qui permettront d’entamer une reprise, les données ne signalant pas d’emballement inflationniste et l’impact du resserrement monétaire se faisant ressentir. Sur fonds de tendances déflationnistes et de bonne tenue du marché de l’emploi, le scénario d’un atterrissage en douceur a donc gagné du terrain, soutenu par des résultats trimestriels relativement solides et le discours plus accommodant des banquiers centraux, même parmi les plus ‘’hawkish’’. Le pétrole a connu quant à lui sa plus forte hausse mensuelle depuis janvier 2022 à +15% alors que la demande rebondit et que l’OPEP+ continue de contraindre l’offre via des coupes de production. Dans le sillage de chiffres d’inflation en baisse et de signes de plus en plus évident d’une transmission du durcissement de la politique monétaire sur l’activité, en particulier en zone Euro, le dernier mois a été marqué par un rééquilibrage du positionnement de la Fed et de la BCE par rapport à la rhétorique très agressive observée le mois précédent. La Fed et la BCE ont, comme anticipé, toutes les deux augmenté leurs taux d’intérêts de 25bp. Aux États-Unis, le taux Fed Fund est ainsi passé à 5.5% tandis qu’en zone Euro, le taux de dépôt a augmenté à 3.75%. Toutefois, les discours qui ont suivi ces décisions se sont avérés accommodants, augmentant la probabilité que les banques centrales pourraient faire une pause dans leur politique de hausse des taux. Du côté des données économiques, aux Etats-Unis, la croissance du PIB au second trimestre s’est avérée plus forte qu’anticipé (2.4%) et accélère par rapport aux premier trimestre (2.0%). Dans le même temps, les risques sur l’inflation se réduisent.  Le ralentissement de l’inflation a ainsi été plus marqué qu’anticipé en juin, à 3% a/a vs 4% le mois précédent.  Si cela reflète toujours la baisse des prix de l’énergie, l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) a aussi ralenti à 4.8% vs. 5.3% précédemment. Dans le même temps, sur le marché du travail, si le taux de chômage reste bas à 3.6%, le rythme de créations d’emplois s’est ralenti en juin à 209K contre 306K le mois précédent. En zone Euro, si les premiers chiffres nationaux de croissance du PIB pour le second trimestre montre une amélioration par rapport au début de l’année, l’impact du durcissement de la politique monétaire sur l’activité devient de plus en plus visible. L’enquête trimestrielle de la BCE sur les conditions de crédit bancaire a montré la poursuite du durcissement des conditions de crédit, même si son rythme a été moins important qu’au trimestre précédent. Dans le même temps, les demandes de crédits ont continué de se contracter, à un rythme record du côté des entreprises en particulier. L’indice composite PMI en zone Euro a ainsi reculé à 48.9 (vs. 49.9 précédemment), un niveau qui suggère une contraction du PIB au T3 de -0.1% t/t, soit très en deçà des attentes de la BCE (+0.3%). Seul facteur positif, la confiance des ménages en zone Euro qui continue de s’améliorer pour retrouver en juillet son plus haut niveau depuis un an, portée par le ralentissement de l’inflation et un marché de l’emploi qui reste dynamique avec un taux de chômage historiquement bas à 6.5% en juin. En Chine, les chiffres de croissance du PIB pour le second trimestre se sont avérés plus faibles qu’attendus, en hausse de 6,3 % en glissement annuel (consensus 7.1%). Sur une base trimestrielle, la croissance du PIB a ainsi sensiblement ralenti, passant de 2,2 % t/t au T1 à 0,8 % t/t au T2. Conséquence de ce ralentissement, la réunion du Politburo suggère qu’un nouveau stimulus pourrait prochainement être annoncé.

Nomos Conviction Monde affiche une performance positive de +3.2% sur le mois de juillet, portée par notre positionnement sur la Chine (Alibaba +22.6%) et sur les secteurs de l’automobile (Stellantis +16%, Michelin +10%) et de la technologie (STM +6.7%, Alphabet 10.9%). Nous avons profité du rallye du fin de mois pour alléger certaines positions afin de se constituer une poche conséquente de liquidités.

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Juin 2023

Après un mois de mai en baisse de plus de 3%, le Stoxx 600 s’est ressaisi et affiche une hausse de 2.25% en juin. Sur le semestre, l’indice progresse de 8.7%, dopé par les valeurs de technologie. Le mois dernier a été marqué par un positionnement très agressif des banques centrales, poussant les marchés à réajuster à la hausse leurs anticipations de hausse des taux. Aux Etats-Unis, si la Fed a fait le choix largement anticipé d’une pause dans son cycle de relèvement des taux d’intérêt, elle a dans le même temps indiqué la perspective d’un nouveau resserrement dès le mois de juillet. La révision à la hausse de ses projections de croissance et d’inflation suggère possiblement deux nouvelles hausses de +25bps avant la fin de l’année 2023. Du côté de la BCE, elle a procédé comme attendu à une nouvelle hausse +25bps des principaux taux d’intérêt, portant le taux de dépôt à +3.50%. Mais le discours de Christine Lagarde a laissé entendre que davantage de hausses étaient à attendre. La BCE a d’ailleurs relevé ses projections d’inflation sous-jacente pour 2023 (+5.1%, +0.5pp) alors que la prévision de croissance s’établit désormais à +0.9% (-0.1pp). Enfin, la banque d’Angleterre a surpris les marchés avec une hausse des taux de +50bps pour porter son taux de base à 5.0% dans un contexte d’inflation persistante avec une core inflation à +7.1% en g.a. en mai, un record depuis 1992. Seule divergence dans ce panorama, la banque centrale de Chine qui a baissé de 10 bps la facilité de prêt à 1 an à +2.55% dans un contexte de reprise économique jugée peu dynamique au regard des attentes. Du côté des données économiques, aux Etats-Unis, le ralentissement de l’inflation s’est poursuivi en mai, à 4% en g.a vs. 4.9% précédemment. Dans le même temps, les chiffres d’activité ont surpris à la hausse. La nouvelle estimation du PIB du T1 2023 a rendu compte d’une révision à +2.0% en rythme annualisé contre +1.3% dans la précédente publication grâce en particulier à la robustesse de la demande (consommation des ménages, dépense publique et exportations). De plus, les créations d’emplois ont progressé de 339K en mai (contre +294K précédemment) tandis que le marché de l’immobilier se reprend, porté par des mises en chantiers et des ventes de logements neufs en hausse. Seul bémol, l’enquête ISM sur le sentiment des industriels dans le secteur manufacturier en mai est resté en zone de contraction pour le septième mois consécutif tandis que l’indice non-manufacturier s’est aussi tassé. En zone Euro, si la décélération de l’inflation s’est aussi poursuivie à 5.5% en g.a. en juin vs .6.1% en mai, les chiffres d’activité ont surpris à la baisse.  La croissance du PIB a ainsi été révisée à la baisse au T1 2023 à -0.1% q/q, indiquant que la zone est techniquement entrée en récession en début d’année. De même, les enquêtes sur le sentiment des industriels s’est tassée. Le PMI Composite est proche de la zone de contraction à 50.3 tandis, qu’en Allemagne, l’indice Ifo s’est aussi fortement tassé. En Chine, la faiblesse de la reprise se retrouve dans des chiffres d’inflation en mai toujours atone à +0.2% en g. a., ainsi que dans les enquêtes PMI manufacturier en zone de contraction pour le troisième mois consécutif. La composante non-manufacturière est orientée à la baisse. Malgré des effets de base favorable, les chiffres de ventes de détails, de production industrielle ou d’investissement ont affiché des chiffres de croissance pour le mois de mai très en deçà des attentes.

Nomos Conviction Monde affiche une performance positive de +1.6% sur le mois de juin, portée par notre positionnement sur les valeurs technologiques (STMicro +12.2%, TSMC +2.4%) et sur le secteur du Luxe (Hermès +4.6%, Christian Dior +5.1%). En revanche, le fonds a été pénalisé par la sous-classe d’actifs des actions européennes de petites capitalisations, qui a souffert suite aux accusations de Gotham envers SES Imagotag.

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Mai 2023

Le marché a été relativement calme en mai avec très peu de volatilité, le Stoxx 600 a fini le mois en baisse de 3.19%, confirmant l’adage « sell in may and go away ». La thématique omniprésente de l’intelligence artificielle n’aura pas suffi à maintenir l’indice en territoire positif, malgré la très bonne performance du segment technologique qui a gagné 6.7%, porté par les semi-conducteurs. Même si la publication des chiffres de Nvidia a engendré un certain nombre de records sur les volumes échangés et le gain en capitalisation boursière en une séance, expliquant l’intérêt soutenu des investisseurs pour cette valeur en particulier et pour l’IA en général, ces derniers ont gardé un œil attentif sur la macro-économie. Aux Etats-Unis, la réunion de la Fed a abouti à une nouvelle de hausse de +25bps, le taux directeur passant de 5,0 à 5,25%. Dans le même temps, l’enquête de la Fed a montré la poursuite d’un fort durcissement des conditions de crédits bancaires. De plus, l’inflation a continué de ralentir en avril, à 4.9% en g.a contre 5% précédemment. En conséquence, les débats au sein de la Fed tournent désormais autour de l’opportunité ou non de marquer une pause dans la hausse des taux lors de la prochaine réunion. Toutefois, les chiffres d’activité sont ressortis meilleurs qu’anticipé. Quant au marché de l’emploi, il reste tendu avec des créations d’emploi toujours plus fortes qu’anticipé (+253k vs consensus 180K) et une baisse du taux de chômage à 3.4%. Au total, les surprises sur les chiffres d’activité aux Etats-Unis sont ressorties en hausse sur le dernier mois.  Enfin, le mois fut animé par les craintes autour du plafond de la dette américain et de l’imminence de la « X-date », à savoir le jour à partir duquel le gouvernement ferait défaut. Un accord a toutefois été trouvé entre les négociateurs des camps Démocrate et Républicain, et le vote au Congrès devrait permettre un relèvement du plafond en échange notamment d’une stabilité de la dépense publique hors défense en 2024. En Europe, la BCE a elle aussi procédé à une nouvelle hausse de taux d’intérêt tout en ralentissement son rythme à +25bps, le taux de dépôt se situant désormais à +3.25%. Conséquence d’un rebond des prix de l’énergie, l’inflation a temporairement réaccélérée en avril à 7% vs 6.9% précédemment. Du côté de l’activité, l’un des évènements majeurs fut la révision de croissance allemande, indiquant que le pays était entré en récession technique au Q1 2023. Cela s’explique par un niveau de croissance de -0.3% q/q faisant suite à une contraction de -0.5% au Q4 2022, sur fond de consommation entamée par le choc énergétique et dans le sillage d’une forte chute de la production et des commandes industrielles en mars.  En Chine, les données publiées ce mois-ci interrogent quant à la vigueur de la reprise post-confinement. L’inflation a diminué pour le quatrième mois consécutif et se situe en avril à +0.1% y/y. Du côté de l’activité, l’amélioration attendue de la croissance des ventes, de la production industrielle et de l’investissement a déçu. De plus, l’enquête officielle PMI du mois de mai fait état d’une nouvelle baisse à la fois sur la partie manufacturière (48.4, -0.4pt) et non-manufacturière (54.5, -2.1pt).

Nomos Conviction Monde affiche une performance positive de +1.7% sur le mois de mai, portée par le secteur de la technologie et des semiconducteurs. Les trois meilleurs contributeurs à la performance sont les suivants : TSMC (+17%), Lyxor Nasdaq 100 ETF (+12%) et ASML Holding (+17.1%). Le fonds a été pénalisé par notre exposition à la Chine suite aux décevants chiffres macro-économiques et par notre exposition aux valeurs du luxe (Hermès -3.3%, Christian Dior -7%).

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Avril 2023

Dans le commentaire du mois de mars, nous avions constaté que le marché ne nous laissait pas de répit. Avril a répondu à nos attentes ! Le Stoxx 600 a repris une trajectoire haussière en avril avec une hausse de 1.9%. Sur les 18 séances du mois, seule une a connu une variation de plus de 1% (+1.01% le 12/04). En effet, les investisseurs ont adopté une approche positive qui intègre le sentiment que la croissance US ralentit progressivement mais que les consommateurs disposent toujours d’une épargne conséquente et d’une amélioration des salaires réels. Par ailleurs, la Chine accélère avec une impulsion des crédits en hausse, impliquant une amélioration des PMI mondiaux à 52 d’ici la fin de l’année. Enfin, l’Europe continue de publier des chiffres économiques légèrement au-dessus des attentes. Il en est de même sur les US et la Chine. Tous ces éléments ont contribué à soutenir le marché. Le FMI a légèrement dégradé à +2.8% (-0.1%) sa prévision de croissance mondiale pour 2023, rappelant les pressions sur l’activité qu’impliquent le resserrement monétaire et l’absorption toujours en cours des chocs liés à la pandémie et à l’invasion de l’Ukraine. En matière de niveau des prix, l’institution prévoit +7.0% d’inflation en moyenne annuelle. Aux Etats-Unis, la croissance du PIB a surpris à la baisse par rapport aux attentes lors du Q1 2023 avec un résultat annualisé de +1,1%, ce qui marque par ailleurs un net ralentissement par rapport au trimestre précédent (+2,6%). Si le rebond de la consommation privée a soutenu la croissance, les reculs observés en matière d’investissement résidentiel et dans les équipements témoignent de l’impact progressif du resserrement monétaire. Quant à l’inflation, l’indice CPI ralentit à +5.0% y/y en mars, notamment du fait d’une baisse des prix de l’énergie (-6.4% y/y) et d’une moindre inflation alimentaire, alors que l’inflation sous-jacente s’apprécie quelque peu à 5.6% (+0.1pp). De l’autre côté, le Core PCE – indice de référence de la Fed – ne décroît que marginalement à +4.6% y/y. Dans la zone euro, le premier trimestre 2023 fut l’occasion d’un rebond du taux de croissance à +0.1% q/q, ce qui est en-deçà des prévisions du consensus (+0.2%) du fait d’une déception sur les chiffres allemands.  Par ailleurs, bien que l’inflation sous-jacente recule de façon marginale (5.6% y/y, -0.1%), l’indice headline met fin à une phase de décélération ininterrompue depuis octobre et gagne +0.1% à 7.0% y/y. En conséquence, l’objet de la réunion de la BCE du début de mois de mai devrait porter sur l’ampleur du nouveau relèvement de taux. En Chine, la croissance économique fut de +4.5% y/y au Q1 2023 sous l’effet d’une consommation apparaissant comme dynamique en matière de services (+5.4% y/y de croissance du secteur des services) tandis que le secteur industriel marque le pas (+3.3% y/y), ce qui est conforme au scénario de reprise à deux vitesses sur fond de faible demande globale.

Nomos Conviction Monde affiche une performance négative de -1.4% sur le mois d’avril, principalement expliquée par notre exposition sur les marchés asiatiques et sur le secteur des semi-conducteurs, ce dernier ayant montré des signes de faiblesse de la demande globale auprès des fabricants de puces électroniques. Nous avons renforcé notre exposition à ce secteur sur les valeurs dont la valorisation était attractive. De plus, les craintes sur le secteur bancaire se sont dissipées, les valeurs bancaires ont contribué positivement à la performance du fonds (BNP Paribas +6.1%, ETF Eurostoxx Banks +4%).

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Mars 2023

Le marché ne nous laissera aucun répit ! Après la crise du Covid, les impacts liés aux difficultés des chaines d’approvisionnement, la peur d’une inflation hors de contrôle…, le marché s’est inquiété du risque bancaire. Le mois a été marqué par la faillite de la Silicon Valley Bank. Cette nouvelle a eu un impact majeur sur le niveau des taux d’intérêt, comparable à la crise de 2008 avec une pentification très forte de la courbe de taux US. La contagion a notamment été forte sur le segment des banques européennes avec le Crédit Suisse qui se trouve en plein milieu de la tourmente. Malgré une intervention de la BNS et la FINMA qui publient un communiqué commun pour soutenir la banque, le marché panique en vain, UBS est contrainte de racheter Crédit Suisse pour un montant de CHF 3 milliards, tout en dégradant les obligations AT1. L’échec du respect de la séniorité au sein de la structure du capital a provoqué un écartement majeur des spreads européens sur les subordonnées financières. Malgré les craintes persistantes de contagion financière à la suite des implosions de Silicon Valley Bank, de Crédit Suisse et d’autres petites banques américaines, les marchés actions se sont globalement bien comportés au cours du trimestre écoulé. Ils ont en effet bénéficié de la baisse des taux d’intérêt à long terme, les investisseurs anticipant que, compte tenu de la fragilité de l’environnement, le resserrement monétaire est parvenu à son terme. Au final, le Stoxx 600 finit le mois en baisse de 0.7%. La baisse de 6%, enregistrée entre les 10-24 mars, aura presque été effacée. Aux Etats-Unis, la Fed a procédé à un nouveau relèvement de 25bps de son taux directeur qui s’établit dorénavant à 4.75-5.00%. Si les points de crispation sur les banques américaines n’ont pas modifié la décision de cette réunion, le Président Powell a indiqué que ceux-ci étaient de nature à « resserrer les conditions financières pour les ménages et les entreprises », ce qui pourrait induire un arrêt anticipé des hausses de taux d’intérêt. A cet égard, les marchés projettent désormais une dernière hausse lors de la réunion de mai avant un enclenchement progressif d’un mouvement baissier. Concernant le niveau des prix, la baisse du chiffre headline de l’inflation en février (de +6.5% y/y à +6.0%) est tempérée par la résistance de l’inflation sous-jacente qui ne perd que -0.1pp à 5.5% y/y et fait craindre une décélération moins rapide qu’attendu. Dans la zone euro, la BCE a remonté de 50bp ses principaux taux d’intérêt, comme suggéré lors de la précédente réunion, portant ainsi le taux de dépôt à +3.00%. L’institution a par ailleurs relevé sa prévision de croissance mais révisé à la baisse celle sur l’inflation à 5.3% grâce à la diminution des prix de l’énergie. Elle réaffirme toutefois ses inquiétudes quant au niveau record de l’inflation sous-jacente dont la dynamique influencera significativement les décisions à venir. S’agissant de cette dernière, elle bat un nouveau record au mois de mars en atteignant +5.7% y/y, tempérant ainsi la bonne nouvelle de la baisse de l’inflation totale à +6.9% y/y. En Chine, l’inflation décélère à +1.0% y/y en février, soit son niveau le plus bas observé depuis 1 an, ce qui interroge alors qu’une reprise guidée par la consommation est attendue. L’enquête Caixin PMI de février ressort positivement, voyant le secteur des services solidifier sa position en zone de croissance.

Nomos Conviction Monde affiche une performance positive de 0.6% sur le mois de mars qui fut tirée principalement par le rebond des valeurs technologiques américaines et des semi-conducteurs bénéficiant de la baisse des taux longs (baisse de -11.6% du taux américain 10 ans). Nous avons également été favorisé par notre exposition sur les entreprises du secteur Luxe (Hermès +8.7%, Christian Dior +4.6%). Néanmoins, les valeurs bancaires et les dettes financières ont contribué négativement à la performance du fonds, lié à la pression sur ce secteur. Nvidia, valeur du secteur des semi-conducteurs, est le meilleur contributeur sur la période (+19.7%).

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