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Les commentaires de nos équipes
POINT MACRO

LE PIC DU CYCLE ?

12 juillet 2021

A la lecture de l’enquête Sentix, l’impression qui se dégage est que nous arrivons au sommet du cycle qui fait suite à la récession causée par la pandémie. L’ensemble des zones géographiques suivies par Sentix voit sa situation économique qualifiée de « boom » à l’exception de l’Amérique latine qui est en « recovery ».

L’indice de l’Eurozone par exemple progresse pour le 5ème mois consécutif et se trouve maintenant à son meilleur niveau depuis février 2018.

Par contre, dans toutes les zones aussi, les perspectives semblent avoir passé leur zénith. Elles refluent modérément, pour un 2ème mois en Eurozone, un 3ème aux États-Unis, au Japon et en Asie hors Japon.

Aux gouvernements et banques centrales d’entretenir et de prolonger par leurs politiques budgétaires et monétaires ce cycle le plus longtemps possible.

Portée par de fortes hausses de l’activité manufacturière et dans les services, la croissance de l’Eurozone a affiché son rythme le plus marqué depuis 15 ans.

Se redressant de 57,1 en mai à 59,5, l’indice PMI composite IHS Markit signale une 4ème hausse mensuelle consécutive de l’activité en juin et atteint son plus haut niveau depuis juin 2006.

Ce dernier redressement de l’indice reflète un léger renforcement de la croissance dans le secteur manufacturier ainsi qu’une accélération de l’expansion dans les autres services, son taux atteignant son plus haut niveau depuis la mi-2007.

C’est l’Irlande qui a enregistré la croissance la plus marquée en juin et la hausse de l’activité s’est accélérée dans tous les autres pays couverts par l’enquête. L’Espagne occupe la 2ème place du classement à son plus fort taux de croissance depuis février 2000, suivie de l’Allemagne qui a enregistré sa plus forte expansion depuis plus de 10 ans. La France et l’Italie ont quant à elles affiché leurs meilleures performances depuis près de 3,5 ans.

Les données composites de l’enquête ont mis en évidence une très forte croissance des nouvelles affaires, le taux d’expansion ayant en effet atteint un sommet de 21 ans.

La demande s’est renforcée tant sur les marchés intérieurs que sur les marchés étrangers. Porté par une forte hausse des commandes à l’export manufacturières, le volume des nouvelles affaires en provenance de l’étranger a enregistré sa plus forte croissance depuis septembre 2014.

Le raffermissement de la demande s’est inévitablement traduit par le développement de contraintes de capacité comme en témoigne une 4ème hausse mensuelle consécutive du volume des affaires en cours. Le taux d’expansion s’est en outre redressé pour atteindre un nouveau sommet historique en juin (données disponibles depuis novembre 2002).

Cette nouvelle accumulation du travail en attente a incité les entreprises à renforcer leurs effectifs pour un 5ème mois consécutif. Menée par l’Irlande, l’Allemagne et l’Espagne, la croissance de l’emploi, s’est accélérée pour afficher son rythme le plus soutenu depuis début 2018.

Les perspectives d’activité à 12 mois se sont renforcées atteignant leur plus haut niveau depuis la mi-2012. Les entreprises disent en effet anticiper un maintien de la forte croissance dans les mois à venir.

En mai, les ventes au détail en Eurozone (+4,6%) ont dépassé leur niveau pré-pandémie. Comme les restrictions continuent d’être progressivement levées, l’activité des services rebondit très rapidement, dopant la consommation des ménages et le PIB. Les ventes en ligne progressent un peu moins vite mais sont 45% au-dessus de leur niveau de janvier 2020.

Cette semaine, c’est la Commission Européenne qui a révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour la région, portant ses attentes à 4,8% pour 2021 vs 4,3% précédemment, la BCE étant à 4,6%, et pour 2022 sa projection est de 4,5% vs 4,4% auparavant.

Cet optimisme est partagé par la Banque de France dans son point sur la conjoncture française à début juillet 2021 :

« Le mois de juin a été marqué par un nouvel allégement des restrictions sanitaires, avec, à compter du 9 juin, le décalage du couvre-feu à 23h, la réouverture des restaurant et des cafés et l’assouplissement des jauges dans les commerces, les cinémas, les musées, etc.…puis à partir du 20 juin la, levée du couvre-feu.

Dans ce contexte, et selon notre enquête menée jusqu’au 5 juillet auprès de 8 500 entreprises, la vitesse de la reprise est un peu plus rapide que prévu le mois dernier. L’activité s’améliore dans la plupart des secteurs de l’industrie et progresse fortement dans les services marchands, avec le rebond très marqué enregistré dans l’hébergement et la restauration. Dans le secteur du bâtiment, l’activité reste bien orientée. Au total, nous estimons à -2% la perte de PIB sur le mois de juin par rapport au niveau d’avant crise contre -4% en mai. La croissance du PIB approcherait 1% au T2 2021.

La proportion des entreprises indiquant des difficultés d’approvisionnement progresse légèrement dans l’industrie et de façon plus prononcée dans le bâtiment. Une proportion croissante d’entreprise indique par ailleurs des difficultés de recrutement, 44% en juin contre 37% en mai.

Pour le mois de juillet, les chefs d’entreprise anticipent une stabilisation de l’activité dans l’industrie et le bâtiment, tandis que les services continueraient de progresser. »

En confirmation de la stabilisation de la croissance aux États-Unis, la publication mardi 6 juillet de l’indice ISM (Institute for Supply Management) des services, qui recule en juillet tout en restant en territoire de forte croissance. Il s’affiche à 60,1 en juillet après 64,0 en juin et reste au-dessus de 60 pour un 4ème mois consécutif ce qui est un record et signale une forte expansion des services. Les tensions sur les prix restent élevées mais légèrement moindres qu’en juin.

C’est en Chine, plus avancée dans le cycle de sortie de la pandémie, que logiquement le ralentissement de la croissance est le plus lisible.

Le Caixin China General Composite PMI, à 50,6 en juin vs 53,8 en mai, ralentit tout en restant au-dessus des 50. Le rythme de progression est toutefois le plus faible depuis 14 mois et ce ralentissement touche aussi bien l’activité manufacturière que celle des services, les novelles commandes et l’emploi. Par contre les pressions sur les prix diminuent à leur plus faible niveau depuis 8 mois.

Sans doute e début de la normalisation.

Les indices actions européens restent, en dépit de forts mouvements quotidiens, dans une fourchette étroite depuis deux semaines, cette stabilité reflète la confiance persistante, à ce stade, dans la capacité des vaccins à juguler l’épidémie et ainsi permettre une poursuite de la normalisation de l’activité.

C’est ce que montrent les flux qui restent positifs sur les produits actions (+6,3MM$), avec une divergence entre les marchés développés : États-Unis +7,0MM$, Europe +3,9MM$, un plus haut de 3 semaines, Japon +0,87MM$ et les marchés émergents -0,7MM$, Asie ex-Japon -0,6MM$, Latam -0,1MM$ ou Chine -0,65MM$. Comme ces dernières semaines, Pays-Bas, Allemagne et France enregistrent de belles souscriptions, assorties de belles performances pour un investisseur en $ en particulier aux Pays-Bas en France et en Italie.

Performances autour des indices et quasi stables pour nos fonds cette semaine.

Pas de mouvements sur Erasmus Small Cap Euro mais Aymeric a cependant fait un mouvement décisif puisqu’il est devenu papa d’une charmante Camélia.

Opération plus classique pour Léa sur Erasmus Mid Cap Euro avec l’achat de l’allemand Global Fashion Group qui gère 4 plateformes de commerce électronique : The Iconic, Zalora, Dafiti et Lamoda et est active en Asie-Pacifique, en Amérique Latine et dans la Communauté des Etats Indépendants (CEI). FCP Mon PEA cède Airbus après un mouvement rapide de hausse.

Le consensus des prévisions bénéficiaires JCF/FactSet sur le Stoxx600 européen attend une croissance annuelle 2021 de +70,6% et de 11,6% pour 2022. Aux États-Unis, la croissance des BPA pour le S&P500 est attendue à +42,2% pour 2021 et à +9,7% pour 2022.

Il faut noter que depuis quelques semaines les révisions à la hausse des consensus sont bien plus fortes en Europe qu’aux États-Unis : pour 2021 +2,6% sur un mois en Europe et +0,6% aux États-Unis. Tant et si bien que depuis le début de l’année les révisions sur le Stoxx600 +15,6% sont désormais supérieures à celles du S&P500 +15,2%.

 

Bonne semaine à tous,

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