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Les commentaires de nos équipes
POINT MACRO

R-V avec les banques centrales

13 décembre 2021

Deux rendez-vous très importants pour les banquiers centraux la semaine prochaine avec à la clé une réduction probable du soutien monétaire. En amont de ces réunions, les annonces sur l’efficacité des vaccins sur le variant Omicron enlèvent une épine dans le pied et rassurent quant à la pérennité du cycle économique en 2022 et au-delà.

Ceci est la condition pour que le resserrement monétaire se prolonge sans mettre en péril la croissance alors que les pressions inflationnistes semblent de plus en plus durables aux États-Unis. Si les décisions relatives à la réduction des achats d’actifs semblent bien anticipées par les investisseurs, les enjeux diffèrent pour la Fed et la BCE. Pour la 1ère, ce sera le rythme des hausses à venir des taux directeurs qui sera scruté, ce qui devrait renforcer la hausse des taux longs. Pour la BCE c’est le maintien de conditions financières favorables qui sera surveillé.

 

La publication cette semaine par Refinitiv des chiffres de croissance de l’Eurozone pour le T3 confirme à fin septembre un niveau inférieur de 0,5% au pic touché avant la crise sanitaire, avec une croissance de 2,2% au T3. Le principal moteur de cette croissance a été la consommation en hausse de 4,1%, mouvement qui s’est poursuivi au moins en octobre.

Cependant les pénuries semblent affecter davantage le T4, en particulier dans le domaine de la production, mais aussi dans celui de l’investissement des entreprises.

La croissance des exportations est un signe, malgré les restrictions, d’une globalisation de la reprise dont l’Eurozone bénéficie.

Les chiffres de l’emploi publiés le même jour sont encourageants. Ils retrouvent leur niveau pré-pandémie. C’est important car cela signifie que l’Eurozone n’est pas confrontée au même problème que les États-Unis qui retrouvent le taux de chômage pré-pandémie mais avec 4 millions de travailleurs en moins.

Le Point sur la conjoncture française à début décembre de la Banque de France est lui aussi relativement optimiste en dépit du nouveau variant :

« L’enquête de conjoncture de la Banque de France a été menée entre les 26 novembre et le 3 décembre, soit après l’émergence d’une 5ème vague pandémique en France et l’apparition de premiers cas du variant Omicron en Europe. En novembre l’activité s’est accrue dans l’industrie et les services marchands et, dans une moindre mesure dans le bâtiment. Au sein de l’industrie, la production est en hausse dans la plupart des secteurs. Au sein des services, l’amélioration est sensible dans le travail temporaire, l’hébergement-restauration et la location d’automobiles et de matériel.

Les difficultés de recrutement augmentent légèrement en novembre, après leur repli d’octobre, et concernent environ la moitié des entreprises (51% après 49% en octobre et 54% en septembre). Les difficultés d’approvisionnement restent élevées dans l’industrie (57% des entreprises après 56% en octobre) comme dans le bâtiment (56% des entreprises après 58% en octobre). Ces difficultés continuent d’exercer une pression à la hausse sur les prix de production dans ces 2 secteurs. Pour autant, leur impact continue de se faire sentir surtout dans le secteur de l’automobile.

Pour le mois de décembre, en dépit du contexte sanitaire, les entreprises anticipent que l’activité poursuivra sa progression dans l’industrie et les services et serait quasi stable dans le bâtiment. Toutefois, elles indiquent les difficultés à se projeter à court terme, en raison des incertitudes liées à l’évolution de la situation économique, notamment dans le secteur aéronautique, l’hébergement-restauration et les activités de loisir et de service à la personne.

Après avoir retrouvé son niveau d’avant crise durant le T3, nous estimons que le PIB dépasserait ce dernier de ½ pt de pourcentage en novembre et de ¾ de pt en décembre. La hausse du PIB serait un peu inférieure à +3/4% au T4 par rapport au trimestre précédent. »

Très attendus vendredi, les chiffres d’inflation aux États-Unis ont finalement plutôt rassuré en ressortant en ligne avec les attentes, ce qui se retrouve notamment dans la baisse des taux 10 ans, un repli qui souligne qu’une partie des investisseurs étaient positionnée pour une surprise à la hausse sur ces statistiques d’inflation.

Le rapport JOLTS (Job Openings and Labor Turnover Survey) d’octobre montre une remontée abrupte des offres d’emplois, un recul des embauches, un nombre élevé de démissions, il est le reflet des difficultés actuelles de recrutement et du manque de main d’œuvre, pas seulement qualifiée. Les offres d’emplois, à 11,03 millions, sont très proches de leur niveau record, après 10,6 millions en septembre, alors que, à 6,46 millions, les embauches reculent de 80K. L’écart entre les offres d’emplois et les embauches est supérieur de 3 millions à son niveau de février 2020.

Le nombre d’offre par personne sans emploi est de 1,49, un autre record.

Les dernières statistiques Redbook retail montrent que la dernière vague de la pandémie entraîne une nouvelle accélération des ventes en ligne au détriment des Department Stores.

Modeste accalmie des tarifs de transport de container la semaine dernière.

Venant d’un niveau de 1 500$ pour un container de 40 pieds entre avril 2019 et juin 2020, les tarifs Shanghai – Los Angeles ont atteint 12 500 en septembre et sont aujourd’hui à 10 000$, ceux entre Shanghai et Rotterdam ont atteint 15 000$ début octobre et sont aujourd’hui à 13 000$.

Selon EPFR Global, si les souscriptions Equities restent soutenues du 2 au 8 décembre, elles sont portées par les ETF (+19,8MM$) alors que les fonds mutuels enregistrent des rachats (-9,3MM$). Ce sont les actions américaines qui attirent les flux les plus élevés (+11,8MM$), ce qui veut dire que le reste du monde décollecte, dont l’Europe (-1,9MM$, Allemagne -287M$, France -260M$ et Grande-Bretagne –1,1MM$).

Cette semaine nos fonds sont en forte hausse, 2 à 2,8%, avec de l’avance sur leurs benchmarks pour Erasmus Mid et Small Cap Euro et un peu de retard pour FCP Mon PEA qui repasse au-dessus de +25% depuis le début de l’année.

Un arbitrage sur ce dernier fonds, la vente d’Aperam après un bon T3 mais une communication décevante sur les trimestres à venir, et achat de Publicis qui semble sortir de l’ornière et être mieux positionné dans le digital.

Pas de mouvements pour Léa et Aymeric.

Une lettre le 20 décembre, mais pas le 27 !

 

Bonne semaine à tous,

Jean-François GILLES

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