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POINT MACRO

Vaccination, etc.…

20 décembre 2021

Les vaccins semblent efficaces face à Omicron, mais il faudra que la 3ème dose se généralise pour que la confiance se renforce et que la croissance reste au-dessus de son potentiel.

Les banquiers centraux sont dans une position de plus en plus inconfortable face au risque de persistance de l’inflation. Ils ont décidé d’accélérer le rythme auquel ils réduisent le caractère accommodant de leurs politiques monétaires.

La croissance dans les principales économies, en particulier la Chine et les Etats-Unis, devrait ralentir l’an prochain. Dans le même temps l’inflation devrait aussi vivement baisser, mais l’inflation sous jacente restera élevée dans de nombreux pays.

Depuis 18 mois, la combinaison d’une vive reprise et de politiques monétaires accommodantes a entraîné de fortes performances pour les investisseurs. La situation devient plus difficile.

Pour juguler l’inflation, une politique monétaire restrictive devrait se traduire par des retours négatifs sur les taux. Sur les actions et l’immobilier la performance devrait rester positive mais les valorisations élevées et la croissance plus faible conduiront à des performances en deçà de celles de 2021.

 

La croissance économique de l’Eurozone a ralenti en décembre, et ce malgré un regain d’expansion dans le manufacturier. En effet ce rebond de l’activité industrielle, lié à une amélioration des chaînes d’approvisionnement, a été largement éclipsé par un affaiblissement de l’activité des services.

Parallèlement, les fortes hausses des prix payés et des prix facturés se sont poursuivies au cours du mois.

L’augmentation des taux d’inflation n’a pas affecté les perspectives d’activité des entreprises, la confiance s’étant maintenue en décembre et ayant favorisé une nouvelle hausse soutenue des effectifs dans la région. Les répondants à l’enquête anticipent en effet une atténuation progressive des perturbations causées par la pandémie en 2022, notamment en matière d’approvisionnement.

L’indice PMI composite flash IHS Markit a perdu 2pts en décembre à 53,4 vs 55,4 en novembre. La croissance continue néanmoins à afficher un rythme supérieur à sa moyenne de long terme.

Cet affaiblissement de la croissance a résulté d’un ralentissement de la hausse de l’activité des services. L’augmentation du volume des nouvelles affaires reçues pour les services a également ralenti par rapport à novembre.

Dans l’industrie manufacturière en revanche, la croissance de la production s’est renforcée et affiche son plus haut niveau depuis septembre grâce à une atténuation des tensions d’approvisionnement.

Mais les données de décembre continuent de signaler de très fortes tensions sur les chaînes d’approvisionnement même si elles se sont atténuées au cours du mois, comme en témoigne le repli du taux d’allongement des délais de livraison d’intrants à son plus faible niveau depuis janvier. Cette moindre détérioration des performances des fournisseurs a favorisé une expansion de l’activité achat et des stocks des entreprises : le volume des achats a enregistré sa plus forte augmentation depuis août, tandis que les stocks d’intrants ont affiché une hausse sans précédent (soit la plus forte depuis plus de 20 ans), contribuant ainsi à un regain d’activité dans de nombreuses entreprises.

Après 17 mois consécutifs d’expansion, l’Allemagne a enregistré une croissance nulle en décembre, tendance résultant de la 1ère baisse du volume global des nouvelles affaires depuis juin 2020. Le regain d’expansion enregistré dans le manufacturier n’a pas permis de compenser le retour à la baisse de l’activité dans les services.

En France, la croissance a conservé un rythme soutenu, la bonne tenue des services ayant permis de compenser un recul manufacturier, ce pour la 2ème fois en 3 mois.

Dans le reste de la région, l’expansion a ralenti dans les 2 secteurs. Les taux de croissance ont toutefois continué d’afficher des niveaux nettement supérieurs à leur moyenne.

Les données de décembre continuent de signaler une croissance solide de l’emploi. Les tendances varient toutefois en fonction des pays et des secteurs. En effet, si les fabricants ont signalé la plus forte hausse de leurs effectifs depuis 4 mois, l’emploi dans les services affiche sa plus faible progression depuis mai. Au niveau national, c’est en Allemagne que la croissance de l’emploi a été la plus forte, la France se plaçant 2ème devant le reste de la région.

Espérant une amélioration continue des chaînes d’approvisionnement, les entreprises se sont dites optimistes quant à une hausse de leur activité au cours des 12 prochains mois.

En octobre la production industrielle progresse de 1,1%, elle se situe 3,3% au-dessus de son niveau d’il y a un an mais 0,7% sous son top pré-pandémie. Hausse de la production en Allemagne et France mais recule en Espagne et Italie.

Le réunion de décembre de la BCE a bien fourni de nombreux ajustements sur ses différents types d’outils dans une optique de préparer sa sortie de sa politique monétaire accommodante sans pour autant prendre le risque de générer des turbulences qui pourraient gêner la reprise économique ou alimenter la fragmentation financière de l’Eurozone.

 

En ligne avec les attentes, le FOMC (Federal Open Market Committee) de la Fed a laissé les taux directeurs inchangés à 0-0,25%, annoncé un doublement du rythme de réduction mensuelle du programme de rachat d’actifs à 30MM$/m vs 15 initialement annoncé et ce à partir du mois de janvier, laissant entendre que le tapering serait ainsi terminé dès le mois de mars. Concernant les dots, le FOMC soutient la thèse de multiples remontées de taux l’année prochaine, 10 membres s’attendant à 3 hausses de taux en 2022 (vs 0 en septembre). Les projections font état de 3 nouvelles hausses des taux en 2023 et 2 autres en 2024, amenant dons le taux directeur à 2,1% en fin 2023. Dans son discours, Jerome Powell a souligné la solidité du marché de l’emploi tout en balançant cette donnée avec le risque que pose le nouveau variant. Selon lui, les niveaux élevés d’inflation devraient baisser au cours du S1 2022 une fois que les pénuries sur les différentes chaînes d’approvisionnement commenceront à se résoudre.

Côté perspectives de croissance, baisse sur 2021 et 2023 partiellement compensées par un  léger relèvement des perspectives de 2022. Les estimations autour de l’inflation sont elles relevées nettement sur 2021 afin de refléter la hausse de l’inflation spot et la poursuite des disruptions sur l’approvisionnement, les projections médianes 2022 et 2023 sont également relevées.

Hausse pour un 11ème mois consécutif de l’indice des prix à la production à 0,8% m/m et 9,7% sur un an. Hausse quasi généralisée et intensifiée par de nombreux goulots d‘étranglement.

La consommation au détail progresse de 0,3% m/m en novembre, après 1,8%m/m en octobre, ce qui porte son avance y/y à 18,2% !

Enfin la production industrielle américaine a progressé de 0,5% m/m en novembre, après 1,7% en octobre, 1% au-dessus de son niveau pré-pandémie (vs -0,7% en Eurozone).

 

Les flux collectés par EPFR Global du 9 au 15 décembre reflètent la plus forte collecte historique sur les ETF (+56MM$) et un plus haut de 3 mois sur les fonds mutuels (+34MM$).

Sur les actions collecte de 31MM$ dont 34MM$ sur les actions américaines et des retraits, partout modérés, ailleurs (Europe -616M$).

Le Fund Manager Survey de BofA relève que seulement 13% des répondants sont sous pondérés en actions et seulement 6% envisagent une récession en 2022. Les investisseurs s’attendent à ce que la hausse des taux touche plus l’inflation que la croissance, c’est à dire qu’elle atteigne son objectif et 33% pensent que le CPI va désormais baisser.

Les investisseurs continuent à surpondérer l’Europe, ils réduisent les États-Unis et n’ont pas d’appétit pour les émergents. Ils préfèrent les larges caps aux smalls caps et restent longs Technologie.

Pour Goldman Sachs, une fois les rendez-vous des banques centrales et le jour des 3 sorcières passés, les indices pourraient bien connaître un rallye de fin d’année au cours de la dernière quinzaine de décembre ainsi que la 1ère de janvier. D’abord une question de positionnement, les Hedge Funds fondamentaux sont actuellement sous exposés à des niveaux extrêmes notamment sur les thématiques de croissance séculaire. Ensuite du fait de HF systématiques devant se réexposer aux actions après avoir vendu 100MM$ sur un mois. Les indicateurs de sentiment ne manquent pas de confirmer le potentiel de rebond des indices avec les niveaux extrêmes touchés. La saisonnalité n’est pas en reste, notamment avec le mois de janvier qui, sur les 25 dernières années, enregistre 134% de la collecte annuelle (vs -34% sur les 11 autres mois), facteur qui ne devrait qu’augmenter dans le contexte TINA actuel.

Semaine difficile pour FCP Mon PEA et Erasmus Mid Cap Euro mais Erasmus Small Cap Euro enregistre une belle avance. Aymeric est d’ailleurs le seul à faire un mouvement en achetant pour ce fonds Reworld, leader français des médias thématiques dans le digital, présent dans 11 pays.

Selon FactSet, toujours un bon niveau de révision à la hausse des BPA, pour l’Europe et 2021 +1,8% sur un mois, ce qui conduit à +97,4% par rapport à 2020 et +0,3% sur 2022 à 3,4%, le rythme est plus lent aux États-Unis mais dans le même sens.

 

Bonnes fêtes à tous et nous espérons vous retrouver tous en forme le 3 janvier 2022 pour vous souhaiter une nouvelle année passionnante !

 

Jean-François GILLES

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