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Les commentaires de nos équipes
POINT MACRO

La Fed donne le la

26 septembre 2022

Pour peser sur la demande et in fine réduire les pressions inflationnistes, la Fed entend poursuivre le resserrement monétaire à un rythme soutenu au moins jusque début 2023. Cela impliquera une croissance molle, possiblement une récession, une correction plus marquée de l’immobilier et une hausse du chômage (Oddo BHF).

La révision en hausse de nos perspectives de hausses de taux de la Fed suite au meeting du 21/9 implique une révision en baisse du multiple de PE que nous incorporons dans nos modèles et ainsi une distribution des possibles scenarii de marchés maintenant bien en dessous de nos objectifs précédents. Nos stratèges considèrent qu’un rally d’ici la fin de l’année reste possible si, et seulement si, l’inflation montre une tendance très franche au dégonflement(Goldman Sachs).

Avec ces deux citations, tout est dit sur le déroulement de la semaine passée et les attentes des marchés. 

États-Unis

  1. Le FOMC (Federal Open Market Committee) a relevé le taux directeur de la banque centrale américaine de 0,75% le 21/9, à 3,25%. Les projections du comité indiquent des hausses supplémentaires de 1,25% en 2022 et une autre, modeste, au début 2023 avant une baisse légère par la suite. Les attentes à fin 2023, 4,60%, sont 80bps au-dessus de celles de juin. C’est bien plus que ce que les marchés attendaient.
  2. En conséquence toutes les prévisions économiques de la Fed sont modifiées. La croissance à la baisse : 2022 0,2% vs 1,7% en juin, 2023 1,2% vs 1,7%, 2024 1,7% vs 1,9% ; le chômage à la hausse : 3,8% vs 3,7% pour 2022, 4,4% vs 3,9% pour 2023 et 4,4% vs 4,1% pour 2024 ainsi que l’inflation PCE : 5,4% vs 5,2% pour 2022, 2,8% vs 2,6% pour 2023 et 2,3% vs 2,2% pour 2024.
  3. Les perspectives tracées par la Fed ont entraîné une baisse généralisée des attentes des économistes et brokers sur l’économie américaine pour les 2 années à venir (Berenberg, Exane, Goldman Sachs, Oxford Economics, etc..) et sur les objectifs des indices de marchés.
  4. Pour autant certains indicateurs font de la résistance comme le S&P Global flash US PMI (22/9) avec le composite à 49,3 vs 44,6 en août, les services à 49,2 vs 3,7 et le manufacturier à 51,8 vs 51,5.
  5. Ce n’est pas le cas du Leading Economic Index du Conference Board (22/9) qui recule, de 0,8%, pour le 6ème mois consécutif. A son niveau il suggère une récession modeste au S1 2023.
  6. Les ventes de maisons existantes (21/9) ont glissé de 0,4% en août et leur prix moyen recule à 389 500$, la hausse sur un an passant de +9,5% à +7,7%, plus faible niveau depuis le début de la pandémie.
  7. Ceci confirme la dégradation du moral des agents immobiliers. L’indice NAHB (National Association of Home Builders, 19/9) recule à 46, plus bas depuis 2014 exception faite du bref plongeon lié à la pandémie, le taux hypothécaires à 30 ans, à 6,25%, est revenu au niveau des années 2006-2008.

Eurozone

  1. Les indices PMI flash pour l’Eurozone suggèrent que le ralentissement économique s’est accentué en septembre (23/9). L’indicateur composite se replie à 48,2 vs 48,9 en août, aussi bien les services à 48,9 vs 49,8, que l’industrie manufacturière à 48,5 vs 49,6 sont touchés.
  2. Comme ces 3 derniers mois, c’est l’Allemagne qui a enregistré la plus forte contraction. A 45,9 en septembre le PMI composite est au plus bas depuis mai 2020 et abstraction faite des mois de pandémie depuis juin 2009. Fort recul des services amis la contraction de l’industrie s’est réduite grâce à une atténuation des tensions logistiques.
  3. Léger rebond de la croissance pour la France à 51,2 en septembre vs 50,4 en août, une accélération des services (53,0 vs 51,2) ayant plus que compensée un renforcement de la contraction manufacturière (47,8 vs 50,6). Le taux de création de postes s’est redressé à un plus haut de 3 mois et le niveau de confiance a très légèrement rebondi.
  4. Selon l’INSEE (22/9) en septembre 2022 le climat des affaires en France s’assombrit à nouveau et son indicateur, à 102, perd 2 pts tout en restant légèrement au-dessus de sa moyenne. Tous les grands secteurs d’activité participent à cette détérioration, à l’exception du bâtiment.

Grande-Bretagne

  1. La nouvelle première ministre et le nouveau chancelier de l’Echiquier ont délivré un budget complémentaire rien moins qu’anodin avec une augmentation du déficit de 1,5% du PIB d’un côté par des réduction d’impôts pour les ménages et les entreprises et de l’autre des aides aux uns et aux autres , à hauteur de 60Mds£ pour caper les dépenses d’énergie.
  2. Ces mesures devraient doper la demande bien plus que l’offre. Elles ont immédiatement entraîné un fort recul de la £, des marchés en général et des attentes de relèvements des taux directeurs de la BoE beaucoup plus fortes face à l’accélération de l’inflation qu’elles vont provoquer.

Marchés et Fonds

  1. Les attentes du consensus IBES pour les BPA 2023 sont inchangées sur la semaine alors que celles sur 2022 ont été revues à la hausse de 0,2%, elles sont maintenant à +18,0% pour 2022 et +3,0% pour 2023, le multiple à 12 mois forward est à 11X, au plus bas depuis mars 2020, ce qui montre bien que des révisions à la baisse sont maintenant attendues.
  2. Cette semaine FCP Mon PEA et surtout Erasmus Mid Cap Euro ont tiré leur épingle du jeu en atténuant bien la correction des marchés, Erasmus Small Cap Euro étant plus à la peine.
  3. Toujours beaucoup de cash dans nos fonds, PEA et Mid étant à 7% et Small Cap pas très loin.
  4. Sortie de PEA du secteur Auto avec la vente de Michelin et un arbitrage sur les banques avec un allégement sur Société Générale et l’entrée du Crédit Agricole qui enregistre à la suite d’un T2 décevant un retard de près de 10% sur les deux autres grandes banques françaises cotées alors que notre analyse est que le T3 a été favorable aux trois.
  5. Léa a beaucoup travaillé aussi le portefeuille d’Erasmus Mid Cap Euro, allègements et renforcements et les cessions de l’allemand Sixt et du français Somfy pour acheter Bic qui revient en portefeuille après une très longue absence et l’allemand Scout 24 qui propose des services numériques au secteur de l’immobilier, annonces immobilières numériques et recherches pour l’immobilier résidentiel.

Bon courage à tous en ces temps difficiles !

AUTRES POINTS MACROS