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Les commentaires de nos équipes
POINT MACRO

Confiance

3 juillet 2023

Je suis frappé en cette fin de trimestre par l’écart grandissant entre les craintes de récession des économistes et la résilience de l’activité, de la consommation et du moral des ménages. C’est vrai tant pour les États-Unis que pour l’Europe comme vous le constaterez au travers des publications économiques de la semaine passée décrites ci-dessous.

Pour autant les freins que déploient les banques centrales vont bien finir par impacter l’activité comme ils impactent déjà l’inflation.

En attendant, après la douloureuse année 2022, il ne faisait pas bon être en dehors des marchés au premier semestre 2023 : la prudence n’a pas payé.

Notre comité de gestion de la semaine passée a acté la poursuite de la stratégie que nous appliquons dans nos portefeuilles : recherche de visibilité et équilibre entre entreprises de croissance, y compris technologiques, et sociétés à caractère défensif. Cet équilibre a payé durant la dernière période et nous n’attendons pas de bouleversements des publications des entreprises pour le deuxième trimestre.

Les moteurs des marchés cet été resteront inflation et taux ! 

Eurozone

  1. L’inflation a reculé à 5,5% en juin (30/6) mais l’inflation sous-jacente a progressé de 1/10ème à 5,4%, poussée par des effets transitoires. Ceci conforte les attentes d’une hausse de 25bps des taux directeurs de la BCE jeudi prochain. Septembre reste incertain.
  2. Pour autant la décrue depuis les 10,6% atteints en octobre 2022 reste rapide, 0,6% ce mois-ci et nous attendons l’inflation à 3% et l’inflation sous-jacente à 4% en fin d’année.
  3. En France, l’inflation est à 4,5% en juin (30/6).
  4. Chômage à un plus bas historique en Europe à 6,5% en mai (30/6).
  5. L’action de la BCE pèse sur le crédit (28/6) et la masse monétaire large M3 ralentit sa progression pour le 6ème mois consécutif en mai à +1,4% vs +1,9% en avril. C’est la progression sur un an la plus faible depuis 2014.
  6. L’Economic Sentiment Indicator (ESI, 29/6) de la Commission Européenne recule à 95,3 en juin, un plus bas de 7 mois et confirme un ralentissement économique pour le S2.
  7. L’indice allemand IFO (26/6) plonge à 88,5 en juin après 91,5 en mai, confirmant les PMI. Ce sont les perspectives qui sont le plus touchées.
  8. En revanche, selon l’enquête mensuelle de conjoncture de l’INSEE auprès des ménages (28/6), en France la confiance des ménages s’améliore légèrement et augmente de deux points : légère hausse de la capacité d’épargne future, du niveau de vie futur en France et baisse des craintes de chômage et des perspectives d’inflation.

États-Unis

  1. Les chiffres les plus importants de la semaine étaient ceux de l’inflation PCE (30/6) qui sont l’instrument de travail de la Fed en matière d’inflation : ils ont été marginalement encourageants, l’inflation PCE passant de 4,3% à 3,8% et la core PCE de 4,7% à 4,6%.
  2. Auparavant (29/6) la croissance du T1 avait été largement révisée à la hausse, de 1,4% à 2%, elle pourrait être du même ordre au T2 avant de fléchir au S2. En conséquence, la récession est une fois de plus repoussée.
  3. Logiquement par rapport à ce qui précède, la confiance des ménages se redresse. Mesurée par le Conference Board (27/6) elle progresse de 102,5 en mai à 109,7 en juin, situation présente et perspectives s’améliorent notamment grâce à la force du marché du travail et des salaires.
  4. Dans le domaine de l’immobilier résidentiel, les publications semblent confirmer qu’un plancher a été atteint et que le rebond est commencé. Les ventes de maisons neuves bondissent de 12,2% den mai au rythme le plus élevé depuis février 2022 (27/6) avec un prix médian de 416K $ en recul de 7,6% sur un an (-12 ,2% en avril). Parc contre les ventes de logements existants reculent de 2,7% en mai (29/6). Les indicateurs Case-Shiller et FHPA reflètent eux-aussi une hausse des prix des logements, +0 ,5% et +0,7%, en avril, ils sont désormais stables sur un an.

Marchés et Fonds

  1. A fin juin les prévisions du consensus sur les BPA des entreprises du Stoxx600 ont atteint un plus haut historique, 6% au-dessus de leur niveau de janvier, largement tirés par les banques qui représentent 40% des révisions depuis cette date. Les attentes sont à 0% pour 2023 et +7% pour 2024.
  2. Pour le S&P500, après de fortes révisions à la baisse au T1, les attentes du consensus FactSet se sont stabilisées au T2 (BPA inchangés), elles sont désormais à -3,5% pour 2023 et +4,1% pour 2024.
  3. Forte progression de nos fonds cette semaine et en particulier d’Erasmus Small Cap Euro qui se remet en partie du choc SES-Imagotag.
  4. Un achat pour FCP Mon PEA, l’entreprise franco-italienne Essilor-Luxottica, une vente pour Erasmus Small Cap Euro, New Work SE. C’est Léa, pour Erasmus Mid Cap Euro, qui a fait le plus d’opérations : deux ventes, le loueur de véhicules allemand Sixt SE et le papetier finlandais UPM-Kymmene, et trois achats, la SSII française spécialiste de R&D externalisée ALTEN déjà dans le portefeuille de FCP Mon PEA, le fabricant allemand de chariots élévateurs Kion Group et le leader français de l’électroménager SEB.

Bonne semaine à tous et bonnes vacances à ceux qui partent. 

Jean-François GILLES

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