logo erasmus

Veuillez sélectionner votre profil afin de commencer à naviguer sur le site :

JE SUIS UN PROFESSIONNEL JE SUIS UN PARTICULIER

Les commentaires de nos équipes
POINT MACRO

Chiffres pas assez rassurants

9 octobre 2023

Les investisseurs ne sont pas rassurés. Les publications économiques de ces dernières semaines comptent trop de données contradictoires pour qu’il soit facile de déceler ce que sera l’attitude des banques centrales d’ici la fin de l’année.

Prenons l’exemple de cette semaine et des détails de l’enquête mensuelle américaine sur l’emploi. D’un côté, le bon, la poursuite du ralentissement des salaires et une consommation qui semble enfin marquer le pas. De l’autre des créations d’emplois à un niveau deux fois plus élevé qu’attendu.

En conséquence les investisseurs jugent que si la Federal Reserve marque des points, ceux-ci sont encore insuffisants et justifient simplement une pause dans la hausse de ses taux directeurs.

De ce fait les marchés de futures indiquent seulement des baisses limitées des taux directeurs américains et pas avant le second semestre 2024.

C’est ce qui explique le niveau élevé des taux sur les marchés obligataires, leur volatilité aussi, et dans ces conditions les difficultés pour les marchés actions d’anticiper dès maintenant un reflux des taux.

Eurozone

  1. Berenberg suit une cartographie de l’inflation à partir de ses diverses composantes : offre, demande, salaires, change, prix des matières premières, attentes d’inflation. Pour l’Eurozone cette cartographie montre très clairement qu’il faut s’attendre à un recul significatif de l’inflation d’ici la fin de l’année.
  2. Le PMI manufacturier (2/10) confirme la mauvaise séquence du secteur industriel à 43,4 en septembre après 43,5 en août. Dans le détail : Allemagne 39,6, France 44,2, Italie 46,8 et Espagne 47,7.
  3. Par contre (2/10) le chômage est au plus bas dans la zone euro à 6,4%, un plus bas historique.
  4. Ceci n’a pas empêché un recul de la consommation en août de 1,2% (4/10), ce qui conduit son évolution sur un an à -2,1%. C’est un recul généralisé puisqu’il concerne 18 des 20 pays de la zone.
  5. L’indice PMI composite de l’Eurozone monte marginalement à 47,2 en septembre venant d’un plus bas de 33 mois à 46,7 en août (4/10). C’est l’indice PMI des services à 48,7 qui provoque ce rebond dont il ne faut pas tirer trop d’optimisme compte tenu du recul des nouvelles commandes. Seul l’indice composite espagnol à 50,1 est au-dessus de la barre des 50 et donc en territoire de croissance.

États-Unis

  1. Le rapport JOLTS (3/10) l’avait laissé présager. Il indiquait 690K offres d’emplois supplémentaires à 9,6 millions en août même si les embauches et les démissions ralentissent.
  2. Aussi le rapport sur l’emploi du Bureau of Labor Statistics (6/10) a été plus fort qu’attendu à 336K créations d’emplois, le double des attentes, et assorti de révisions à la hausse des chiffres de juillet et août pour une moyenne mensuelle au T3 de 270K. Le taux de chômage se maintient à 3,8% en revanche la hausse des salaires ralentit à +0,2% sur le mois et 4,2% sur un an, au plus bas depuis juillet 2021.
  3. Le taux de participation est à 62,8 au plus haut post covid et celui du « prime age » (25-60 ans) est à un plus haut de 20 ans à 83,5%.
  4. En septembre, l’ISM manufacturier a atteint son niveau le plus élevé depuis novembre 2022 (2/10) à 49,0 vs 47,6 . Ceci renforce la probabilité d’un atterrissage en douceur d’autant que cette publication est assortie d’une hausse des nouvelles commandes et de la production.
  5. En revanche l’ISM des services, meilleur que prévu à 53,6 en septembre, recule par rapport à août (4/10) ; 14 des 18 secteurs signalent cependant une croissance de leur activité et 12 des nouvelles commandes.
  6. L’ISM composite, à 53,0, recule modestement et reflète une activité soutenue si en faible ralentissement.

Marchés et Fonds

  1. Révisions à la hausse de 0,2% des consensus de BPA IBES sur le Stoxx600 pour 2023 et 2024 la semaine dernière. Le multiple à 12 mois des BPA est désormais à 11,7X, un plus bas depuis novembre dernier.
  2. FCP Mon PEA en ligne +, Un peu de retard pour Erasmus Mid Cap Euro touché notamment par l’annonce de l’état français sur les tickets restaurants (Edenred) et beaucoup d’avance pour Erasmus Small Cap Euro.
  3. Un seul mouvement, la vente par Léa pour Erasmus Mid Cap Euro de l’entreprise allemande Jenoptik AG.

Bonne semaine à tous,

Jean-François GILLES

AUTRES POINTS MACROS