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Les commentaires de nos équipes
POINT MACRO

Les Etats-Unis impressionnent

5 février 2024

Depuis 18 mois la vigueur de l’économie américaine surprend : les créations d’emplois ne faiblissent pas, donc le chômage reste à des niveaux jamais vus sur une aussi longue période, ce qui n’empêche pas un fort rebond de la productivité. Certes, cette dynamique maintient la hausse des salaires à un niveau rapide et par là constitue un frein au ralentissement de l’inflation. Et cependant celle-ci diminue plus rapidement qu’en Europe.

Aussi les économistes revoient à la hausse leurs attentes de croissance pour 2024. C’est bienvenu car dans le même temps ils révisent à la baisse leurs prévisions pour la Chine.

Et l’Europe ?

Au moins la récession a été évitée fin 2023 mais 2024 ne s’annonce pas vigoureux au S1. La BCE semble paralyser entre les pays du nord et ceux du sud mais cette fois c’est dans ceux du sud que l’inflation recule le plus. La BCE, moins habile que la Fed dans la gestion de ce cycle, en tirera-t-elle les conséquences ? 

Eurozone

  1. Le PIB de la zone est resté stable au T4 (30/1), lui permettant d’éviter la récession. L’Espagne (+0,6%),et l’Italie (+0,2%) permettent cette stabilité comme la France (0%) alors que l’Allemagne (-0,3%) est en récession du fait de sa dépendance à la Chine.
  2. L’ESI (Economic Sentiment Indicator, 30/1) confirme pour l’immédiat cette hiérarchie avec des gains significatifs en Italie (100,8 après 95,6 en décembre), France (98,7 après 95,6), Grèce (107,2 après 105,8), Espagne (102,6 après 101,2) et Portugal (97,5 après 96,3). L’Allemagne va contre la tendance à 89,8 en janvier après 92,0 en décembre et 89,7 en novembre.
  3. L’inflation dans l’Eurozone est cependant inférieure aux attentes de la BCE. Elle a de nouveau baissé en janvier malgré l’impulsion donnée par la suppression progressive de l’aide gouvernementale aux factures d’énergie dans plusieurs pays : 2,8% contre 2,9% en décembre et 3,3% vs 3,4% pour la sous-jacente. Elle est beaucoup plus basse que ce que la BCE avait prévu en décembre (1/2).
  4. En particulier l’inflation semble ralentir en janvier en Allemagne et en France, tant CPI que sous-jacente (31/1).
  5. Confirmation du PMI manufacturier final à 46,6, avec des rebonds en Espagne et Italie qui n’empêchent pas son maintien en zone de contraction (1/2).
  6. Le taux de chômage reste faible à 6,4% (1/2) inchangé en Allemagne et en France et en recul en Espagne et Italie.

États-Unis

  1. Création de 353K emplois en janvier (2/2) avec des révisions de +117K pour décembre et +9K pour novembre, hausse du salaire horaire de 0,6% sur un mois et 4,5% sur un an et un taux de chômage qui reste à 3,7%. Sans doute des chiffres trop forts pour la Fed.
  2. Le rapport JOLTS (30/1) avait pourtant laissé entrevoir un ralentissement des pressions sur le marc hé du travail mais celui-ci reste fondamentalement fort avec de nombreuses démissions et 1,44 poste offert pour un chômeur.
  3. L’ECI (Employment Cost Index, 31/1) est monté de 0,9% au T4 et de 4,2% sur un an, c’est à la fois la hausse la plus faible depuis le T4 2021 et trop pour la Fed.
  4. Le Federal Open Market Committee (31/1) et son chairman Jerome Powell ne partagent pas les vues des marchés : il n’y aura pas de baisse des taux en mars car ses membres ne sont pas encore convaincus que l’inflation se dirige durablement vers son objectif de 2%.
  5. L’ISM manufacturier rebondit de 47,1 à 49,1 (1/2) au-delà des attentes mais sous la barre des 50.
  6. La confiance des consommateurs mesurée par le Conference Board (30/1) rebondit à 114,8 en janvier après 108 en décembre, au-delà des attentes du fait du ralentissement de l’inflation et de la force du marché du travail.
  7. Confirmation le 2 février avec l’enquête sur le sentiment des consommateurs de l’Université du Michigan à 79,0 vs 69,7 en décembre. Les attentes d’inflation à un an passent de 3,1% à 2,9%.
  8. Nouvelle hausse des dépenses de construction en décembre (1/2) à +0,9% vs 0,5% attendu et 0,4% en novembre. Et hausse du prix des logements (30/1) en novembre, +5,2% sur un an pour l’indice Case-Shiller et 6,6% pour l’indice Federal Housing Finance Agency (FHFA).

Marchés et Fonds

  1. La semaine dernière a vu le consensus IBES des BPA sur le Stoxx600 révisé à la baisse de 0,4% pour 2024 et 0,3% pour 2025. Les BPA 2024 sont attendus en hausse de 5% et ceux de 2025 de 9,5%. Le multiple à 12 mois est à 13X, au plus haut depuis mai 2022, ce qui est expliqué par les anticipations de baisse des taux.
  2. Si Erasmus Small Cap Euro tire son épingle du jeu en restant stable cette semaine, nos autres fonds actions souffrent et enregistrent un retard sur leurs références.
  3. Des mouvements cette semaine uniquement sur FCP Mon PEA avec les ventes de Pernod-Ricard et Renault et l’achat de Crédit Agricole.

Bonne semaine à tous,

Jean-François GILLES

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