logo erasmus

Veuillez sélectionner votre profil afin de commencer à naviguer sur le site :

JE SUIS UN PROFESSIONNEL JE SUIS UN PARTICULIER

Les commentaires de nos équipes
POINT MACRO

Elles arrivent

12 mars 2024

Lors de sa conférence de presse, Christine LAGARDE a clairement ouvert la voie à une baisse des taux directeurs en juin. Le lendemain, F. VILLEROY de GALHAU et G. SIMKUS ont refusé d’écarter l’hypothèse d’une première baisse en avril, tandis que bon nombre de leurs collègues ont évoqué le printemps, entraînant une rechute des taux souverains européens. Certains des membres les plus restrictifs de l’institution auraient même évoqué l’idée de proposer deux baisses consécutives des taux en juin et juillet afin de contenter les membres les plus favorables à une baisse en avril.

Aux Etats-Unis, Jérôme POWELL a confirmé que la Fed avait besoin d’un peu plus de temps avant d’agir et qu’elle devrait être en mesure de débuter l’assouplissement de sa politique monétaire en mai ou juin. Ainsi, les taux souverains américains devraient poursuivre leur tendance baissière car les baisses attendues sont de 75 bp cette année. Nous avions écrit en ce début d’année que les baisses des taux directeurs, faisant fi de la croissance et des résultats des entreprises, seraient le moteur des marchés en 2024 : c’est plus que jamais vrai. 

Eurozone

  1. Le Sentix (4/3) avait marqué la différence de situation entre l’Allemagne (en récession) et les autres pays européens (en ralentissement) avec l’Autriche qui se stabilise et la Suisse qui se redresse. Les publications de la semaine le confirment. Le Sentix, à -10.5, est au plus haut depuis un an.
  2. Les PMI (5/3) par exemple. Certes, le PMI des services allemands se redresse de 47.3 à 48.3, mais le français plus vivement de 45.4 à 48.4 alors qu’Espagne et Italie sont au-dessus de 50 et accélèrent, Italie de 51.2 à 52.2 et Espagne de 52.1 à 54.7.
  3. Il n’y avait pas de décision sur les taux attendus lors de la réunion de la BCE (7/3). Celle-ci en a profité pour mettre à jour ses prévisions qui ouvrent la porte à une baisse des taux en juin sinon avril. Depuis décembre, la BCE fait passer sa prévision d’inflation pour 2024 de 2.7% à 2.3% et celle de 2025 de 2.3% à 2.1% et celle de croissance 2024 de 0.8% à 0.6%, 2025 restant à 1.57%.
  4. Les ventes au détail en Eurozone progressent bien de 0.1% sur un mois en janvier (6/3) mais sur un an elles sont en recul de 1% et proche des bas niveaux d’avril 2021.

Etats-Unis

  1. Le rapport sur l’emploi de février (8/3) a été, une fois de plus, meilleur qu’attendu avec 275K créations de postes. Le salaire horaire progresse de 0.1% sur un mois et de 4.3% sur un an, en recul mais encore élevé pour la Fed et le taux de chômage remonte de 0.2% à 3.9%
  2. L’ISM des services (5/3) est sorti en recul en février à 52.6 vs 53.4 en janvier. Il est cependant largement en territoire de croissance.
  3. Le rapport JOLTS (6/3 Job Openings and Labor Turnover Survey) continue de montrer une atténuation des tensions sur un marché du travail qui reste fort mais où le rythme des démissions diminue.
  4. La productivité est restée solide au T4 à 3.2% annualisée (7/3).
  5. La richesse des ménages (T4 financial accounts 7/3) reste à des niveaux élevés à 7.5 années de revenus contre 6.5 avant la pandémie et 5 des années 60 au début des années 90.

Asie

  1. La réunion annuelle du NPC (5-6-7/3) a fixé pour 2024 un objectif très ambitieux en termes de croissance du PIB à +5.0% après +5.2% en 2023. Le gouvernement voudrait voir l’inflation remonter de 0.2% à 3% et le chômage se maintenir à 5.5%.
  2. La relance sera à la fois budgétaire (0.8% du PIB) et fiscale.
  3. Elle s’appuiera aussi sur des assouplissements de sa politique monétaire par la PBOC (Popular Bank of China).

Marchés et fonds

  1. Après Goldman Sachs la semaine précédente, c’est Bank of America qui revoit (4/3) son objectif de fin d’année pour le S&P500 en le portant de 5000 à 5400.
  2. Des résultats T4 et 2023 meilleurs aux Etats-Unis qu’en Europe. Pour le S&P 500, 71% des sociétés ont fait mieux que les attentes de BPA contre 69% en moyenne, et pour le STOXX 600 50% contre une moyenne de 52%.
  3. Depuis le début de l’année, les attentes pour 2024 sont passées pour le S&P 500 de +11.2% à +9.7% et pour le STOXX 600 de 6.6% à 4.2%… le multiple des bénéfices à 12 mois est désormais à 13.4x.
  4. Belle semaine de hausse pour nos fonds au-dessus des performances de leurs indices de référence.
  5. Des mouvements, mais uniquement sur FCP Mon PEA et que des achats : ceux du néerlandais ASML premier fabricant mondial de matériel de lithographie destiné à l’industrie des semi-conducteurs, l’allemand Infineon Technologies, un des premiers fabricants mondiaux de semi-conducteurs, l’italien Prysmian spécialisé dans la conception, la fabrication, la commercialisation et l’installation de câbles et de systèmes de câblage et l’allemand SAP, leader mondial du développement et de la commercialisation de progiciels intégrés.

Bonne semaine à tous,

Jean-François GILLES

AUTRES POINTS MACROS