logo erasmus

Veuillez sélectionner votre profil afin de commencer à naviguer sur le site :

JE SUIS UN PROFESSIONNEL JE SUIS UN PARTICULIER

Les commentaires de nos équipes
POINT MACRO

NEWSLETTER AVRIL 2024

10 avril 2024

Un trimestre étonnant

Trimestre étonnant à plusieurs titres :

Tout d’abord la hausse des grands indices actions de par le monde. Nous attendions pour 2024 des marchés positifs avec comme moteur de la hausse la baisse des taux. Autrement dit nous attendions bien une hausse des marchés mais plus tard dans l’année au moment où ces baisses des taux directeurs des banques centrales surviendraient. Mais les marchés ont anticipé et la hausse a commencé dès le premier trimestre.

Ensuite par la composition de cette hausse qui ressemble cette année en Europe à ce qu’elle est aux États-Unis depuis 18 mois, c’est-à-dire concentré sur une poignée de méga capitalisations qui par leur poids élevé font la hausse des indices alors que 90% des entreprises cotées font du sur-place.

Heureusement nous participons et investissons dans des entreprises petites, moyennes et des très larges capitalisations : ce sont ces différences que reflète le tableau ci-dessous des performances de nos fonds au premier trimestre.

NB : Erasmus Capital Plus et ADN Dynamic sont des fonds que nous avons repris

Et pour la suite.

Évidemment, l’allure des marchés ne peut pas continuer de la même façon, elle doit se rééquilibrer mais se calquer sur le rythme de la baisse des taux qui reste toujours selon nous le moteur des marchés boursiers pour 2024. En effet, nous n’attendons rien de bien enthousiasmant sur les résultats des entreprises même si nous n’attendons pas non plus de catastrophe.

En effet, la croissance mondiale est revue à la hausse en raison des perspectives meilleures qu’attendues aux États-Unis surtout mais aussi un peu en Chine. Mais la conséquence de la forte résilience de l’économie américaine est le décalage dans le temps de la première baisse des taux directeurs par la Federal Reserve. Mr Powell a indiqué ces derniers jours sa conviction que la Banque centrale américaine baisserait plusieurs fois ses taux cette année, mais désormais sa première baisse est attendue selon les marchés de futures lors de sa réunion de juin, soit après la première baisse des taux de la BCE attendu quelques semaines plus tôt par ces marchés. La raison : en Europe les perspectives de croissance pour 2024 n’ont pas été revues à la hausse. Et pour ce qui est des États-Unis à un moment donné en février six baisses des taux (de 0,25%) étaient attendues cette année, il n’y en a plus désormais que trois.

Cependant le point le plus bas de la croissance globale semble être maintenant dépassé. Les données les plus récentes aux États-Unis comme en Chine et en Europe ont surpris dans le bon sens simultanément pour la première fois depuis plus d’un an alors que l’indice composite global PMI de JP Morgan se relevait pour le 4ème mois consécutif reflétant une amélioration significative tant pour l’activité manufacturière que pour celle des services.

C’est l’activité américaine qui surprend le plus agréablement car non seulement la croissance du PIB pour 2024 a été révisé à 2,4% mais le ralentissement prévu en 2025 sera bien plus faible que ce qui était escompté il y a 3 mois. Les États-Unis éviteraient donc la récession au cours de ce cycle économique.

En Chine, la cause de la révision à la hausse du PIB est autre, gêné par le ralentissement qui s’était déclenché au second semestre 2023, le gouvernement a pris des mesures et a engagé une nouvelle séquence de stimulus qui pourrait porter la croissance 2024 à 4,7% et à 4,1% pour 2025. Et compte tenu de l’objectif affiché de 5% de croissance, d’autres mesures de stimulation pourraient être prises.

Du côté de l’inflation, si son ralentissement en dehors de l’Eurozone est un peu moins rapide qu’attendu il y a un trimestre, il est partout patent ce qui nous rend confiants sur les baisses de taux des banques centrales à venir même si elles seront faites prudemment.

Nous attendons trois baisses des taux de 25 bps aux États-Unis cette année et désormais notre analyse est que la BCE pourrait faire un peu plus que la Federal Reserve à cause d’une économie plus faible et d’une plus grande confiance dans le fait que l’objectif d’inflation de 2% serait atteint au cours du second semestre.

Dès lors les moteurs des marchés pour 2024 sont toujours devant nous.

Cependant après le vigoureux momentum des méga capitalisations au cours du premier trimestre, une pause pour celles-ci serait bienvenue, tout comme un rattrapage pour les entreprises petites et moyennes.

Ensuite avec les baisses des taux, un nouvel engrenage devrait se déclencher si l’activité continue sur sa trajectoire.

Les performances passées ne sont jamais un indicateur fiable des résultats futurs, mais nous mettons constamment nos meilleurs efforts à la compréhension de l’économie et des marchés financiers pour gérer avec le plus de pertinence possible l’épargne que vous nous confiez.

AUTRES POINTS MACROS